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Ferrières-en-Bray. L'érable sycomore jugé dangereux pour les chevaux va être remplacé

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Anne-Pascale Patris a souhaité alerter sur la dangerosité de l'érable sycomore pour les chevaux.

Anne-Pascale Patris a souhaité alerter sur la dangerosité de l’érable sycomore pour les chevaux. (©L’Eclaireur-La Dépêche)

La plantation de l’érable sycomore le 22 novembre 2018 à la résidence des Valembours de Ferrières-en-Bray a rapidement fait réagir.

L’arbre avait pris place à l’occasion des 40 ans du CAUE de Seine-Maritime (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) qui avait décidé de planter 40 arbres un peu partout sur le territoire seinomarin pour cet anniversaire.

Une bonne idée à première vue qui s’est vite transformée en inquiétude après qu’Anne-Pascale Patris, une habitante de la commune, dénonce la dangerosité de cet arbre pour les chevaux.

À vol d’oiseau, je n’habite pas loin de cette résidence et je possède trois chevaux. Il faut savoir qu’à l’automne, l’érable sycomore fait des samares, des sortes de petits hélicoptères avec lesquels on a forcément joué un jour ou l’autre. Ces samares sont portées par le vent jusqu’à parfois plusieurs kilomètres et germent au printemps. De nombreux cas ont prouvé que si un cheval mange ces samares ou des nouvelles pousses, cela l’empoisonne.

A LIRE AUSSI : A Ferrières-en-Bray, un érable sycomore a été planté pour les 40 ans du CAUE

« De nombreux cas recensés en France »

Anne-Pascale Patris a d’ailleurs, sans le savoir à l’époque, été confrontée au problème. Il y a quelques années, lorsqu’elle a perdu une jument par empoisonnement, elle s’est rapprochée du groupe Facebook « Myopathie Atypique Équine ». 

Quand vous voyez votre cheval mourir par empoisonnement, c’est très impressionnant et très impactant visuellement et psychologiquement. Quand en plus, c’est celui de votre enfant, c’est la double peine. J’ai donc voulu me renseigner et j’ai découvert cette maladie qui vient donc de l’ingestion des graines de l’érable sycomore. Depuis une dizaine d’années, il y a de nombreux cas recensés en France et pour l’instant, il n’y a pas de solution pour soigner le cheval. La seule chose que nous pouvons faire, c’est alerter.

Ce fut chose faite auprès de la mairie et du CAUE.

Un poirier à la place de l’érable

Avertie du problème, la municipalité de Ferrières-en-Bray a évoqué le sujet lors du conseil municipal qui suivait et a décidé d’enlever cet érable pour le remplacer par un poirier.

Une décision sage qui prendra effet la semaine prochaine et qui rassure Anne-Pascale qui tient à préciser qu’elle est favorable à de nouvelles plantations d’arbres, mais en l’occurence pas cette variété en milieu rural où de de nombreux pâtures accueillent des équins.

À travers ce cas, c’est une sensibilisation plus importante encore qui anime certains réseaux sociaux, désireux d’avertir tous les propriétaires de chevaux du problème, rappelant par là-même que des érables sycomores, il y en a un peu partout. Pour les autres variétés d’érables comme l’érable champêtre par exemple, aucun souci n’a été signalé.

⚠️ À la date du 7 décembre 2018 ⚠️➡️ 283 cas compatibles avec le diagnostic de myopathie atypique ont été communiqués…

Publiée par Myopathie atypique équine – Nous sommes tous concernés. sur Samedi 8 décembre 2018


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