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Journée d'action. A l'appel de la CGT, une soixantaine de personnes mobilisées à L'Aigle

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Une trentaine de personnes ont participé au défilé dans les rues de L'Aigle

Une trentaine de personnes ont participé au défilé dans les rues de L’Aigle

Barbecue, défilé et rassemblement devant la poste de L’Aigle pour des prises de paroles ont ponctué cette journée de revendications autour de « la défense du pouvoir d’achat, la défense des services publics, une justice fiscale rééquilibrée en faveur du monde du travail, avec entre autres, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, le respect des salariés, des privés d’emploi, de la jeunesse pour un avenir digne du XXIe siècle, la revalorisation des retraites. » Des revendications qui rejoignent pour beaucoup celles des Gilets jaunes, comme l’a fait remarquer Marc Provost, agent hospitalier et secrétaire adjoint de l‘union locale CGT de L’Aigle.

Ce mouvement de convergence des luttes, on le porte depuis des années mais on n’a jamais été écoutés ».

Prime du CICE

Le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) est particulièrement dans la ligne de mire de la CGT car il n’est assorti « d’aucune contrainte pour les entreprises », dénonce Benoît Chevalier, élu CGT au comité d’entreprise et au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) chez KME Brasse à Rai. Il vient d’y lancer un mouvement de grève. « On demande une prime du CICE pour compenser le chômage partiel qu’on a subi ».

Plus généralement, lui et ses camarades réclament une augmentation « des salaires et des pensions sinon, on va continuer à être dans une grosse galère pendant que les autres s’enrichissent. Il va falloir qu’on aille le chercher ce pognon ! » car les propositions faites par le Président, lundi soir, ne les satisfont pas. « C’est un jeu de dupes, on continue à se moquer ouvertement de la population et à nous prendre pour des imbéciles », ajoute Marc Provost.

Défendre les services publics

La défense des services publics est un des axes majeurs du mouvement. Marc Provost a rappelé qu’ « on s’est battu en 2015 avec la population pour maintenir, à L’Aigle, un accès aux soins de proximité », tandis qu’un professeur du lycée Napoléon, adhérent au SNES FSU expliquait les conditions de travail difficile dans l’Éducation nationale, les professeurs non remplacés, les classes surchargées, « la réforme du Bac qui va entraîner un enseignement inégalitaire ».

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Prise de paroles vendredi 14 décembre 2018 en fin de journée devant une soixantaine de personnes, par un froid glacial

Prise de paroles vendredi 14 décembre 2018 en fin de journée devant une soixantaine de personnes, par un froid glacial (©Le Réveil normand)

« Vos enfants méritent de réussir autant à L’Aigle qu’à Caen ou à Paris », a-t-il martelé, soulignant que l’objectif des enseignants était « la réussite de tous [leurs] élèves afin qu’ils deviennent des citoyens qui vivent dignement de leur travail ».

Référendum d’initiative citoyenne

Vivre dignement de son travail a justement été évoqué par un autre participant, non syndiqué, animateur de profession, qui a expliqué que les animateurs étaient rémunérés « entre 29 et 33 €/jour pour 24 heures/24 de présence, de travail et de responsabilité, et pas plus de 80 jours par an ». Pour lui,

L’important, dans ce mouvement, c’est de redonner le pouvoir au peuple, grâce, entre autres, au référendum d’initiative citoyenne ».

Musique et vin chaud ont conclu cette journée de revendications car, comme l’a rappelé Benoît Chevalier, « une lutte, c’est festif. Montrons un peu de joie à tous ces couillons ».


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