
Les gendarmes avaient débranché l’enceinte vers 11 heures. Ils l’ont retrouvé branchée vers 16 heures, la musique à fond sur le bord de la fenêtre. (©Illustration Le Journal de l’Orne)
Le tribunal d’Argentan a prononcé, le mardi 8 janvier 2019, une condamnation de 500 euros d’amende dont 400 avec sursis à l’encontre d’une habitante de Fel, sur la commune nouvelle de Gouffern-en-Auge (Orne).
Elle avait mis sa musique à fond après avoir placé une enceinte sur le rebord de sa fenêtre.
Le 1er avril 2018, à 11 heures, l’intervention des gendarmes est requise à Fel. Une habitante aurait placé sur le rebord de sa fenêtre une enceinte audio et mit sa musique à fond. Tout le voisinage en bénéficie.
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À 11 heures, les gendarmes stoppent la musique
À leur arrivée la fenêtre est fermée mais l’enceinte est toujours en place et la musique résonne dans la rue.
Ils frappent à la porte du domicile de cette femme, mais bien que présents, ni elle ni son compagnon ne vont ouvrir la porte. Les gendarmes décident alors de retirer cette enceinte et la débranchent.
Le même jour, à 16 heures, les gendarmes effectuent un nouveau passage à Fel et constatent que l’enceinte a été réinstallée et que la musique est toujours aussi bruyante.
À 16 heures, ils saisissent le matériel
Ils parviennent cette fois-ci à se faire ouvrir la porte et procèdent à la saisie de l’ensemble hi-fi.
Entendue, la prévenue, une femme de 42 ans, déclare s’amuser et ne rien faire de mal.
Plusieurs voisins sont entendus et déclarent que depuis un an il est très fréquent que cette femme, bien souvent alcoolisée, leur fasse bénéficier de ses goûts musicaux.
Tout comme le maire de cette commune, ils sont excédés par le comportement de cette femme.
« On ne dérange personne »
Pourquoi mettiez-vous votre enceinte sur le rebord de la fenêtre ? Pour écouter de la musique il aurait été plus logique de la laisser à l’intérieur », interroge la présidente.
Ben on ne fait rien de mal, on ne dérange personne, on s’amuse. Les gens ne savent pas voir mon compagnon.
Vous avez arrêté maintenant ?
Ben oui, on a pu rien maintenant les gendarmes nous ont tout pris, maintenant on écoute la télé.
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnaît cette femme coupable des faits qui lui sont aujourd’hui reprochés et prononce une peine amende de 500 euros dont 400 avec sursis et la confiscation des scellés.