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Claude Cochonneau, président des chambres d'agriculture : les agriculteurs « doivent se montrer »

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Claude Cochonneau, agriculteur en Sarthe, et président des chambres d’agriculture en France. Il est candidat à sa succession.

Les chambres d’agriculture élisent leurs représentants jusqu’au 31 janvier 2019. Viendront ensuite les élections régionales et nationales.

Candidat sur la liste FDSEA aux élections à la chambre d’agriculture de la Sarthe, Claude Cochonneau est aussi président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture. Il répond à nos questions.

Quels sont les enjeux du scrutin ?

Claude Cochonneau : « Nous, les agriculteurs, sommes le corps professionnel où la participation aux élections consulaires est historiquement la plus élevée.

La chambre, c’est un peu le parlement de l’agriculture dans le département.

Il y a aussi des élections régionales et nationales. Sur ce dernier point, les présidents des chambres départementales ainsi que ceux des chambres régionales élisent le président national et le conseil d’administration. Le mandat dure six ans.

Et j’ai prévu de me représenter à la présidence nationale.

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Quelles sont les problématiques de l’agriculture ?

Il y a deux catégories de problèmes. Economique, d’abord. L’Europe encadre de moins en moins les prix, l’économie est de plus en plus libérale et, dans le même temps, on est confrontés à des aléas climatiques. Ce n’est pas simple.

Autre problématique : celle de la place de l’agriculture dans la société. L’évolution du climat engendre de nouvelles attentes de la société, et nous, agriculteurs, on cherche des solutions. Il n’y a jamais eu autant d’efforts faits pour respecter l’environnement. Et plus on fait des efforts, plus la pression est forte. Il y a donc une forme d’incompréhension.

Quel est le rôle de la chambre d’agriculture ?

Les missions sont multiples. Il s’agit déjà d’accompagner le développement de toutes les formes d’agricultures, en conventionnel, en bio, ou bien encore l’agriculture urbaine, sans différence, car nous avons une mission de service public.

Nous, à la chambre d’agriculture, nous donnons des conseils pour accompagner les agriculteurs vers une transition car l’agriculture évolue. On ne change pas de cap comme ça, c’est certain.

Le bio est un mode de production vertueux, mais il y en a d’autres.

Certains agriculteurs sont en conventionnel et pourtant utilisent des techniques du bio. Effectuer une transition ne veut pas dire faire une rupture.

Il n’y a pas de modèle agricole type.

La chambre d’agriculture a aussi une mission de devoir par rapport aux autorités, l’État, le Département. On développe aussi des services aux collectivités, avec des compétences sur l’aménagement du territoire. Par exemple, quand une collectivité décide d’approvisionner ses cantines en produits locaux, la chambre d’agriculture est là pour apporter ses services.

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L’agriculture ne souffre-t-elle pas d’un manque de communication ?

Tout le monde a une idée de l’agriculture qui traîne derrière elle une certaine image d’Épinal. L’agriculture a évolué.

On doit communiquer, et aujourd’hui tout va très vite, notamment sur les réseaux sociaux. Ce qui devait être une forme de liberté devient le contraire.

Les vrais lieux de débat sont devenus rares.

Les agriculteurs sont des gens discrets. Mais sans être partout en permanence, il faut se montrer, expliquer comment nous travaillons.

En ce sens, j’encourage et je prends en exemple Etienne Fourmont, un agriculteur sarthois qui a sa propre chaîne Youtube.

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