
Marc Bernier produit sa bière dans son local situé place du Marché
La Turballe est connue pour ses sardines et peut-être bientôt pour sa bière artisanale bio ! Depuis quelques jours, la brasserie La Turbulente a ouvert ses portes place du Marché, juste à côté du Plan B. Le petit local de 50 m2 est en cours d’aménagement. Mais à l’intérieur, déjà 1 500 litres de bière ont été brassés depuis début novembre.
« Je joue sur le malt plutôt que sur le houblon »
Ce beau projet, c’est celui de Marc Bernier. Épicurien et amateur de bonnes bières, ce Breton brasse de la bière « pour le plaisir » depuis plusieurs années déjà. L’idée de lancer sa propre entreprise a germé il y a trois ans, quand cet ancien électricien/plombier est rentré d’un voyage d’un an.
Je me suis alors posé la question : reprendre mon boulot ou essayer de vivre de ma passion.
C’est finalement sa rencontre avec un brasseur qui venait de créer sa propre bière à Lannion qui le décide à plonger dans la mousse. Il y apprend le métier pendant deux ans.
J’y ai exercé tous les postes mais surtout la production.
Et puis, ses projets de famille – « ma femme fait la formation de paludier » – l’ont conduit dans la Presqu’île guérandaise. Il décide de créer sa propre bière.
J’ai vu qu’il n’y en avait pas beaucoup dans le coin. J’ai recherché un lieu entre La Roche-Bernard et Guérande. J’ai entendu parler du Plan B et je me suis reconnu dans le projet.
La Turbulente était née.
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La création d’une bière demande de la patience et de la créativité.
Entre le début de la fabrication et le verre, il faut compter un mois et demi.
Son inspiration, Marc la puise dans son imaginaire à bord de son sous-marin La Turbulente, « un vaisseau que j’ai imaginé. À chacun de ses voyages, il rencontre un monstre marin. »
La Turbulente a déjà rencontré trois monstres. L’Octopus, la blonde, la Nautilus, l’ambrée et Moby Dick, la triple, qu’on peut déguster au Plan B, « en bouteille pour l’instant et bientôt en pression », espère le brasseur. Pour élaborer ses bières, ce dernier « joue sur le malt plutôt que sur le houblon. Je suis très content de ce que j’ai obtenu mais les recettes vont sûrement évoluer ».
L’orge est français, le malt vient de Belgique. À terme, il aimerait se fournir exclusivement en France, voire dans la région.
Je suis à la recherche de houblon bio produit en France. Je vais rejoindre une association bretonne qui veut créer sa propre malterie.
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Des visites cet été
À peine installé, Marc se sent déjà à l’étroit. Il recherche un local pour pouvoir stocker sa production. Car le brasseur a des projets plein la tête. « Je voudrais faire du stock pendant l’hiver pour pouvoir organiser des visites de ma brasserie dès cet été. »
Utile : La Turbulente, place du Marché. Ouverts les mercredis et samedis de 9 h 30 à 13 h.