L’ancien employé avait été licencié quelques heures plus tôt par le patron de l’Imperio Club. (©T.H.)
Une attaque en guise de vengeance. Licencié quelques heures plus tôt, un ancien employé de la discothèque l‘Imperio Club, à Pierrelaye (Val-d’Oise), a été interpellé la semaine dernière soupçonné d’avoir commandité le braquage de son patron à Herblay-sur-Seine.
Les faits remontent au 6 mai dernier. Vers 7h30, le gérant de la boîte de nuit située dans la zone d’activités économiques de Pierrelaye, vient de fermer son établissement et monte dans sa voiture, une Porsche Cayenne, pour rejoindre son magasin alimentaire Les Merveilles du Portugal, à la Patte-d’Oie d’Herblay. Accompagné de sa Drh et de deux vigiles il pénètre sur le parking du commerce lorsqu’il aperçoit dans son rétroviseur deux hommes qui s’approchent de son véhicule.
Arme de poing et lacrymogène
Les agents de sécurité descendent et se retrouvent braqués par l’un des individus munis d’une arme de poing, tandis que le complice les menace, quant à lui, avec une bombe à gaz lacrymogène. Les malfaiteurs leur demandent alors où se trouve l’argent.
Resté au volant, le patron de l’Imperio enclenche la marche arrière et renverse l’individu muni de la gazeuse ainsi qu’un vigile. Il réussit à prendre la fuite avec la Drh alors que le second agresseur avait pointé son arme dans leur direction, et alerte aussitôt la police. Mais à l’arrivée des fonctionnaires, les braqueurs ont pris la fuite.
C’est sur le parking du commerce alimentaire Les Merveilles du Portugale, à Herblay, que les malfaiteurs sont passés à l’action. (©Google street view)
Course-poursuite sur l’A15
Ces derniers ont rejoint un complice qui les attendait dans une Clio stationnée à proximité du magasin avant de filer sur l’autoroute A15… poursuivis par les vigiles. Les fuyards ont finalement réussi à les semer à hauteur de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Saisis de l’affaire, les hommes de la Sûreté départementale ont rapidement soupçonné l’ancien employé, renvoyé quelques heures avant l’attaque par le patron de la boîte de nuit qui le soupçonnait de détournements. D’autant que sa voiture avait été aperçue sur le parking du commerce juste. Ce dernier n’aurait toutefois pas participé au braquage, tenant le rôle de commanditaire.
Les enquêteurs ont également identifié ses trois hommes de main présumés grâce aux images filmées par les caméras de vidéosurveillance installées dans le secteur. Plusieurs voitures avaient été repérées, dont la Clio avec laquelle les malfaiteurs avaient pris la fuite et qui était déclarée volée, leur permettant de remonter jusqu’au suspect.
Jugés le 17 janvier
L’ancien employé, âgé de 26 ans, a été interpellé la semaine dernière à son domicile de Bezons. Au cours de sa garde à vue, ce dernier a nié avoir commandité le braquage, évoquant une embrouille de son ancien patron avec une bande. Les policiers de la Sd ont également appréhendé un jeune homme de 21 ans résidant à Saint-Denis et les deux autres membres de l’équipe qui ont été retrouvés en maison d’arrêt, ces derniers étant détenus dans le cadre d’une autre affaire. Bien qu’ils aient été identifiés par les victimes, ils ont contesté les faits.
Déférés vendredi 21 décembre au parquet de Pontoise, les quatre individus ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès le 17 janvier.