
250 professionnels étaient rassemblés pour ce congrès.
Prendre en charge et accompagner les personnes âgées sur le territoire, améliorer leur autonomie, garantir la meilleure solution d’hébergement et de soin pour le sujet âgé, gérer des situations complexes… Autant de sujets qui ont été abordés lors de la première journée organisée par la MAIA du centre nord de la Seine-et-Marne, « méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie », et la filière gériatrique du Grand Hôpital de l’est francilien (GHEF), à destination des professionnels.
Directeurs d’ehpad, infirmières, gériatres, psychologues, assistantes sociales, étaient présents pour assister à ce congrès sur l’autonomie de la personne âgée, dans la salle des fêtes de Tournan-en-Brie.
Associer les acteurs de l’accompagnement
Sophie Surget, pilote du projet au sein de la MAIA Seine-et-Marne centre-nord, explique :
Nous avons tous un rôle dans le parcours du patient. Nous devons nous coordonner, échanger pour que tout se fasse de manière la plus fluide possible. Cette journée a permis d’éclaircir notamment les rôles de chacun, et d’aborder les grandes priorités.
La MAIA est en effet chargée d’associer tous les acteurs engagés dans l’accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie. C’est la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie qui est en charge de la mise en œuvre de ce programme.
« Besoins accrus en Seine-et-Marne »
« Cette journée a également permis de mettre en exergue les travaux qui ont été réalisés depuis la création du groupement », ajoute le Docteur Pascale Jolly, cheffe du pôle de territoire gériatrie à la SSR et coordonnatrice de la filière nord-est francilienne.
Depuis 2016, le Grand Hôpital de l’est francilien regroupe les hôpitaux de Meaux, Marne-la-Vallée, Coulommiers, et depuis peu Jouarre, dont la filière gériatrie est en pleine extension.
Nous devons répondre aux besoins et aux difficultés qui existent de façon accrue en Seine-et-Marne, qui est un territoire très grand et très particulier aussi bien à cause de son évolution démographique que par les disparités qui existent.
Le but de tous : améliorer la prise en charge des personnes âgées en toute cohésion de la part du personnel soignant, pour leur apporter une réponse complète et adaptée à leurs besoins et leurs attentes.
Loi grand âge. Rapport Libault : 175 orientations sur la perte d’autonomie
Alors que le rapport Libault destiné à préparer la loi pour lutter contre la dépendance des aînés vient d’être remis officiellement à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, Marc Bourquin, ancien Directeur de l’Autonomie à l’ARS Île-de-France et désormais conseiller stratégique au sein de la Fédération hospitalière de France (FHF), a présenté aux professionnel(le)s les propositions formulées pour « passer de la gestion de la dépendance au soutien à l’autonomie. »
« Un vrai projet de vie grâce à des actions concrètes »
« La volonté affichée est celle de prendre en compte les besoins mais aussi les attentes des patients et de leur proposer un vrai projet de vie, grâce à des actions concrètes. Même si le sujet du vieillissement n’est pas nouveau, il y a urgence », explique le professionnel, qui a travaillé sur le rapport.
Ce rapport de 250 pages, rendu par Dominique Libault, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale, a été élaboré en s’appuyant sur les 18 000 propositions citoyennes recueillies lors de la consultation en ligne sur la question « Comment mieux prendre soin de nos aînés ».
Dix groupes de travail ont alors été constitués et ont rendu leurs conclusions sur des sujets tels que la place de la personne âgée, le panier de biens et services, l’offre de demain, ou encore l’articulation entre l’ehpad et le domicile.
Améliorer la vie des patients et soignants
Selon le rapport, le but sera donc de construire une nouvelle offre d’accompagnement et de soin recentrée sur le domicile, d’améliorer les conditions de vie de la personne âgée à travers la revalorisation des métiers du grand âge, mais également de mieux accompagner en assurant une continuité de prise en charge pour chacun Tout un volet concerne également la bientraitance, les aidants, ou les mécanismes d’aides sociales.
Marc Bourquin précise : « il y a une nécessité de renforcer le personnel encadrant. Le rapport préconise une augmentation du ratio de 25 % d’ici 2024, soit la création de 13 équivalents temps plein pour 100 lits. » Parmi les autres priorités : renforcer la présence médicale dans les établissements, améliorer la délivrance de médicaments, donner les moyens aux intervenants d’assurer une continuité dans les soins et une vraie offre domiciliaire.
Selon le conseiller stratégique au sein de la Fédération hospitalière de France (FHF) : « L’ambition est forte. Maintenant, il faut agir. »