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D’une valeur de 400 000 €, la maison, une des plus anciennes de Moret, est passée à 80 000 €
C’est une suite d’événements fâcheux qui ressemblent à un mauvais film.
Depuis cet après-midi du mois de juin 2016, lorsqu’ils aperçoivent le niveau d’eau hors norme dans la rue Sisley, Catherine Mignucci et sont mari vont aller de Charybde en Scylla.
« Toujours attendre, toujours payer »
Après le choc de l’invasion des eaux – puantes, chargées en pollution – hydrocarbure, fosse septique, animaux mort – c’est la consternation. Ils sont privés de leur maison famililae.
L’assurance dit au couple de laisser les objets de la maison en état… pendant 9 mois, avant qu’un expert ne vienne enfin.
« Tout était moisi, et une odeur épouvantable se dégageait » déplore Catherine.
L’étape suivante est celle des travaux pour remettre la maison en état, et c’est là que les choses vont empirer.
Les vautours rôdent. « Des entreprises de bâtiment nous ont contactés, et les tarifs à l’heure sont passés de 25 € à 75 €. Pour notre plus grand malheur, nous sommes tombés sur un escroc. Il a placé une équipe de travailleurs qui ne parlaient pas français, et qui a fait n’importe quoi. Ils ont cassé un mur porteur, créer une porte à la place d’une fenêtre, utilisé de l’enduit intérieur pour la façade extérieure, fixer les gouttières avec des fils de fer. Ils ont massacré la maison » énumère Catherine qui fait stopper les travaux en février 2018.
Depuis, la toiture prend l’eau, l’assurance demande des factures… que l’entreprise chargée des travaux ne veut pas fournir.
En plus des malfaçons, un expert a constaté que l’entreprise avait fait 150 000 € de dégâts.
Perte de mémoire
Pour Catherine, c’en est trop. Sa maison n’est plus qu’une plaie béante, un lieu historique – qui date de plus de 400 ans – qu’elle voit dépérir. Pendant un an et demi, elle va perdre la mémoire. « J’ai vécu un syndrome post-traumatique. C’était terrible. Je vis avec mon mari, handicapé, dans un 30 m² au dessus d’un magasin à Fontainebleau. Comme je suis propriétaire, on me dit privilégiée… mais de quoi ? D’une maison que nous avons payée pendant 35 ans, et qui ne vaut plus rien ? La colère et le désespoir nous étouffent »
Le constat est amer et l’issue plus qu’incertaine.
Des élus ont été interpellés, un député lui a dit que la procédure judiciaire (en cours contre l’entreprise qui a fait les travaux) prendrait au moins 7 ou 10 ans. « À cette allure, ce sont nos cercueils qui entreront dans notre maison avant nous » lâche Catherine qui vient de lancer une cagnotte sur Leetchi « Sinistés Toujours ».