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Football - SM Caen. Chiffres et statistiques autour d’un maintien

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Les chiffres sont faits pour être mentis, Manchester l'a rappelé cette semaine... Caen aimerait bien que la stat concernant Brice Samba soit vérifiée.

Les chiffres sont faits pour être mentis, Manchester l’a rappelé cette semaine… Caen aimerait bien que la stat concernant Brice Samba soit vérifiée. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Lorsqu’il s’agit du maintien du Stade Malherbe de Caen en Ligue 1, il y a d’un côté les pessimistes, de l’autre les optimistes. À onze journées du verdict final, les chiffres et statistiques qui entourent le parcours malherbiste en championnat peuvent-ils donner davantage de crédit à un clan qu’à un autre ? C’est ce que nous allons essayer de voir à travers cette analyse.

CES CHIFFRES QUI ANNONCENT UNE DESCENTE

Vous êtes d’un naturel pessimiste, la saison actuelle vous épuise et vous souhaitez rabattre leur caquet à vos amis qui ne cessent de clamer que Malherbe y va tout droit ? Voici de quoi appuyer votre argumentaire.

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Le nombre de victoires : 3 (20èmede Ligue 1)

C’est la plus grosse épine enfoncée dans la voûte plantaire des Caennais. Avec seulement trois victoires en championnat au compteur – dont aucune en 2019 – les Malherbistes sont actuellement la formation qui a connu le moins de succès dans l’élite cette saison après 27 journées. Et elle est la seule dans ce cas. C’est douloureux lorsque l’on sait que Caen en comptait le triple il y a un an. 

En termes de maintien, si l’on s’appuie sur les saisons de Ligue 1 à 20 clubs depuis 2002/2003, Malherbe est dans les temps de passage de ce qui s’est fait de pire. Istres en 2004/2005, Metz et Strasbourg en 2005/2006, Metz encore en 2007/2008, Grenoble et Boulogne-sur-Mer en 2009/2010 et Troyes en 2012/2013 comptaient également trois succès après 27 matchs. Bilan pour ces clubs : une relégation en fin de saison.

Malherbe ne fait toutefois – et heureusement – pas pire qu’Ajaccio en 2013/2014 et Troyes en 2015/2016 qui n’avaient que deux succès en 27 sorties. Surtout, le SMC n’est pas au même stade qu’Arles-Avignon en 2010/2011 qui ne comptait alors qu’une petite victoire (acquise contre…Caen). Toutes ces équipes étaient évidemment retournées en L2.

Alors, quelles sont les chances statistiques de se maintenir en L1 à 20 clubs avec 3 victoires en 27 journées ? AUCUNE. 

Ismaël Diomandé et les Caennais ont rarement connu la victoire cette saison.

Ismaël Diomandé et les Caennais ont rarement connu la victoire cette saison. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Le nombre de tirs tentés/cadrés : 9,4/2,7 (20ème)

Là encore, les pessimistes vont trouver de quoi butiner. Les joueurs malherbistes sont ceux qui se sont le moins essayés à l’exercice de la frappe au but cette saison en Ligue 1. Les suiveurs du club voient en moyenne moins de 10 frappes par parties. Les adversaires caennais sont-ils vraiment mieux ? Mieux oui. Vraiment, non, Amiens, Dijon et Guingamp sont dans le bas du panier. Avec une curiosité pour le DFCO qui tente presque 12 frappes par match, en cadre en moyenne 3,7 mais possède une moins bonne attaque que Caen (20 buts inscrits contre 20 côté calvadosien, voir plus bas). À l’image des 13 frappes tentées à Toulouse il y a deux semaines – record de la saison – les Caennais vont évidemment devoir frapper plus désormais. Le spectre de la Ligue 2 aime à s’emparer des formations les plus pauvres offensivement.

Le fair-play : 19ème

Il n’y a guère que Monaco pour prendre plus de cartons jaunes et de cartons rouges que Caen cette saison. L’an passé, les Malherbistes étaient presque l’équipe la moins avertie. De Garande à Mercadal, il y a donc eu une transformation édifiante. En règle générale, les équipes les moins fair-play que l’on peut imaginer plus en difficulté dans le jeu, voient leurs joueurs clés suspendus (ce sera le cas de Frédéric Guilbert ce week-end à Rennes), ce qui les pénalise davantage. Un cercle vicieux dans lequel le Stade Malherbe s’est engagé depuis plusieurs semaines et qui semble pénaliser l’équipe semaine après semaine.

CES CHIFFRES QUI LAISSENT DE L’ESPOIR

Amoureux du club, défenseurs de l’institution et de l’équipe contre vents et marées, ne baissez pas les bras. Tout n’est pas perdu pour le Stade Malherbe et voici pourquoi :

Les duels remportés (avant le PSG) : 963 (1er)

Si Caen prend autant de cartons, on imagine que c’est aussi parce que les joueurs se battent sur le terrain et s’engagent. Alors oui quelque part, ça sanctionne mais ça paye aussi. Avec 963 duels remportés sans compter la dernière sortie en date contre Paris, les Normands sont ce qui se fait de mieux en Ligue 1 en la matière. Un vrai paradoxe quand on voit le nombre de points faméliques conquis par l’équipe. Mais il vaut davantage dominer un tel classement qu’y figurer dans les profondeurs. Si les Caennais ne baissent pas le pied dans ce domaine, ils pourraient bien être récompensés en réglant leurs problèmes (qui sont donc ailleurs manifestement).

Enzo Crivelli tout sourire après le but de Casimir Ninga contre Paris.

Enzo Crivelli tout sourire après le but de Casimir Ninga contre Paris. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Les défaites : 13 (16ème)

Ça a son importance dans une lutte pour le maintien. Le Stade Malherbe n’est pas si simple à battre car avec 13 revers cette saison il fait mieux et même nettement mieux que ses trois concurrents principaux pour le maintien (Guingamp, Dijon et Amiens) qui sont tous tombés 16 fois en 27 sorties. Lorsqu’on sait qu’environ 90% des équipes qui sont descendues en L2 ces dernières années étaient aussi les équipes les plus souvent défaites, Caen a peut-être des motifs de satisfaction à tirer de sa toute relative solidité. 

Ce chiffre couplé au faible nombre de succès fait donc de Caen l’un des experts du match nul en L1 cette saison (derrière Reims et ses 12 nuls, à égalité avec Montpellier). Caen n’avance pas vite mais Caen avance malgré tout. Vous connaissez le Lièvre et la Tortue ?

Lire aussi : Football. Battu 2-1 par Paris et Mbappé, Caen y était presque…

Les buts marqués : 22 (16ème)

Quand on est l’équipe qui tente le moins sa chance dans l’élite, ne pas posséder la pire attaque fait presque figure d’exploit. Avec 22 réalisations, les Caennais sont la 16èmeattaque de Ligue 1 à égalité avec Amiens, adversaire direct pour le maintien. Ce n’est certes pas un classement extraordinaire mais il a le mérite d’illustrer que Malherbe n’est pas largué en la matière, qu’il est dans les temps de passage du maintien et qu’il n’a pas à s’alarmer de cette situation offensive finalement moins crispante qu’on pourrait le croire. Dijon et Guingamp, derrière au classement général, le sont aussi au classement des attaques. Corrélation finale ?

Les buts encaissés : 36 (14ème

La défense, voilà un sujet où finalement les choses ne vont pas si mal du côté de d’Ornano. Caen tient la route derrière et c’est peut-être par-là que passera son salut. L’équipe coachée par Fabien Mercadal a encaissé 36 buts seulement. Ses adversaires pour le maintien sont tous moins bien lotis assez largement : Dijon (40), Amiens (42), Guingamp (50) voire même Toulouse (42) ont tous des défenses davantage poreuses que celle de Caen. En général, lorsque l’on protège bien ses cages, on est récompensé en fin de saison…

Casimir Ninga et Rolland Courbis après le but du premier contre Paris.

Casimir Ninga et Rolland Courbis après le but du premier contre Paris. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Les tirs repoussés : 202 (1er)

Vous ne l’aviez pas vu venir celui-là ? On a tellement décrié la performance de Brice Samba à Paris (3-0) en ouverture de la saison qu’on s’est mis à tort que c’était un gardien moyen. 26 journées plus tard, Brice a bien grandi et en silence, il s’est hissé au sommet d’un classement à double lecture. Avec 202 interventions en Ligue 1, le dernier rempart normand est le gardien le plus sollicité de Ligue 1 et de loin. L’ancien de l’OM a capté 153 ballons, il en a détourné 49, plus que n’importe qui. Alors, qui peut encore le critiquer ?

Le portier caennais est efficace et s’il est autant sollicité, c’est peut-être parce que les garçons devant ne font pas le travail. Il fallait bien trouver un argument pour les pessimistes. 

Mais la forme étincelante de Brice Samba demeure une excellente nouvelle pour Caen car l’an passé par exemple, aucun des onze gardiens les plus décisifs de L1 n’a connu la descente avec son club. En règle générale, le gardien le plus décisif dans une saison embarque son équipe avec lui vers le maintien. Et si c’était Samba, votre futur flocage fétiche ?

Aurélien Renault


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