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Egalité femmes-hommes dans le Finistère. Nathalie Sarrabezolles : « Difficile d'agir sur les représentations »

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Pour la Journée internationale des droits des femmes (le 8 mars) 2019, plusieurs rendez-vous sont proposés dans le Finistère.

La présidente du Conseil départemental, Nathalie Sarrabezolles, participera à un débat sur la place des femmes dans la vie politique. Le Département a, par ailleurs, piloté un rapport sur l’égalité femmes-hommes.

Le Conseil départemental vient de publier son Rapport 2018 sur l’égalité femmes hommes. Pour la première année, ce travail est réalisé avec huit autres collectivités finistériennes.

La loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes de 2014 engage les collectivités publiques de plus de 20 000 habitants à rédiger ce rapport. Ce document collectif permet de montrer au grand public la situation dans nos collectivités et de créer une dynamique de progrès.

 

La loi sur la parité a conduit à une répartition équitable des élues et des élus au sein du Conseil départemental et d’autres collectivités. En revanche, on remarque que les femmes ont souvent des délégations dans les secteurs de l’action sociale, de l’aménagement du territoire. Les hommes sont, eux, plutôt en charge de l’économie, du tourisme, de l’eau…

C’est vrai. Culturellement et socialement, les femmes ont toujours été dirigées vers les domaines de l’enfance, de la famille… Je considère qu’une délégation doit être portée par une personne ayant une vision politique et non un professionnel du secteur. Peu importe que ce soit une femme ou un homme.

 

La répartition des agents est également très sexuée. Dans les neuf collectivités, 69 % des agent.e.s techniques sont des hommes et 85 % des agent.e.s administratif.ves sont des femmes.

Très jeunes, les filles sont plutôt dirigées vers ces carrières-là. À l’école primaire et au collège, elles sont souvent meilleures en mathématiques que les garçons. Et pourtant, elles abandonnent cette matière dans les études supérieures. C’est très difficile d’agir sur ces représentations.

 

La différence de rémunération est flagrante. Une agente de catégorie A perçoit un salaire brut moyen de 2 980 euros. Son homologue masculin reçoit 3 391 euros. Comment expliquer cette inégalité dans la fonction publique ?

La filière technique est plus rémunératrice que la filière administrative. Cette différence salariale s’explique par les régimes indemnitaires.

 

Le rapport établit que 87 % des agent.e.s à temps partiel sont des femmes. Ce temps partiel est choisi mais comment expliquer une telle différence ?

Le Conseil départemental peut difficilement agir sur ces choix d’ordre privé. Au sein du Comité européen des régions, je porte une directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privé des parents et aidantes. Le but est notamment que la femme reprenne son travail dans de bonnes conditions, soit autonome financièrement et libre de ses choix. Nous voulons arriver à un socle commun en Europe où les pratiques sont très diverses.

 

Les Villes de Brest et Quimper, Quimperlé communauté et le Conseil départemental ont une élue référente pour l’égalité femmes-hommes. Vous avez nommé Elyane Pallier. Sur quoi travaille-t-elle ?

Elle a mis en place une procédure pour nos agent.e.s victimes de harcèlement ou de propos sexistes. Ils peuvent contacter une personne référente en interne ou en externe. Le Conseil départemental compte 3 500 agents et 400 assistants familiaux et familles d’accueil. Par ailleurs, nous proposons une formation intitulée « Propos et comportements sexistes et sexuels au travail : repérer, réagir et prévenir ». Cela permet d’identifier les violences sexistes et sexuelles au travail, de réagir, de prévenir…

 

À l’occasion du 8 mars, vous participez à une table-ronde sur les femmes en politique. Quel sera votre message ?

Un rapport vient de paraître sur les femmes maires en Bretagne. Elles ne sont que 16 % ! Malgré la loi sur la parité, les femmes sont encore peu nombreuses à accéder à ce mandat. Elles sont encore moins nombreuses à la tête des intercommunalités. Dans le Finistère, il n’y en a qu’une : Gaëlle Nicolas qui préside la Communauté de communes Pleyben-Châteaulin-Porzay. À un an des municipales, il me paraît intéressant de débattre de cette question des femmes en politique.

Propos recueillis par Adèle Le Berre

La journée internationale des droits des femmes
Le 8 mars. 
À Brest. Marche revendicative et festive organisée par le Planning familial. À 19 h, place de la Liberté.
Théâtre cabaret Ex aequo par la compagnie Luna. À 19 h, la médiathèque de Bellevue (place Napoléon III).
À Concarneau. Conférence sur les femmes compositrices animée par Guillaume Kosmicki. À 18 h, à la médiathèque (place de l’hôtel de ville).
Projection du film 8 avenue Lénine suivi d’un débat avec la réalisatrice. À 20 h 30, au Cinéville (rue de Colguen).
À Douarnenez. Projection du documentaire Quand je veux, si je veux à 18 h 30 puis de Colette à 21 h. Au club (39 rue Berthelot).
À Plouzané. Expositions Voix de femmes d’IMT Atlantique. 655 avenue du technopole.
À Quimper. Table-ronde et échanges sur les femmes en politique : Objectif 2020 : citoyennes aujourd’hui, maires demain ? À 14 h, à la Maison du Département (32 boulevard Dupleix).
Soirée d’information sur la protection des femmes victimes de violences dans le cadre des soirées du Palais. De 18 h à 20 h, au Palais de justice (48 quai de l’Odet).
À Quimperlé. Projection du film Les invisibles. À 21 h, au cinéma La Bobine (18 rue Brémond d’Ars).
Le 9 mars
À Brest. Temps d’animation musicale autour de l’égalité filles-garçons. De 10 h à 12 h, à la médiathèque François-Mitterrand (les Capucins).
Projection d’un film suivi d’une discussion autour du thème Les femmes et le travail. À 14 h, LCause (4 rue Ernest-Renan).
À Quimper. Marche pour le droit des femmes à Kermoysan suivi d’un café partagé. À 10 h 30 au Terrain blanc (39 boulevard de Bretagne).
À Quimperlé. Spectacle Ma vie en biais de Tatiana Goussef. À 20 h 30, Espace Benoîte Groulot (3 avenue du Coat Ker).
Liste non exhaustive


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