
Karim Duval fait le show du 8 au 10 mars 2019 au théâtre À l’ouest, à Rouen (Seine-Maritime). (©Lenny – Photochromatique)
Karim Duval se produit à la scène 100 % rire, le théâtre À l’ouest, à Rouen (Seine-Maritime), du 8 au 10 mars 2019. Il va y présenter ses deux spectacles : Melting pot puis Y.
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Humoriste et entrepreneur
76actu : Pourquoi présentez-vous deux spectacles ?
Karim Duval : Melting pot tourne depuis sept ans. Le nouveau, Y, a juste un an.
Pour l’anecdote je suis venu faire un show privé à Rouen. Je devais présenter Melting Pot, mais lorsque j’étais dans le train j’ai décidé sur un coup de tête de jouer le nouveau. À la fin du spectacle, j’avais promis que si je revenais à Rouen je viendrais présenter l’ancien. Je le joue donc vendredi 8 mars.
Outre le fait d’être humoriste vous êtes également chef d’une entreprise depuis 2017. Elle a pour particularité de mettre l’humour au service de la communication.
C’est une petite entreprise mais je fais passer ma vie artistique en priorité. En arrêtant d’être ingénieur j’ai été heureux de pouvoir vivre ce métier passion. Mais on ne plaque pas tout, on ne renie pas le passé. Le côté entreprise, relations, réseaux me manquait mais je voulais bosser avec qui je voulais, et faire ce que je voulais. C’est le principe de la génération Y. Beaucoup de gens issus de la génération Y veulent entreprendre, reprendre le contrôle sur les choses, prendre leur destin en main.
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« Je présente ce que je suis aujourd’hui »
Justement, qu’est-ce qui vous a motivé à changer de carrière pour vous lancer dans l’humour ?
Ça s’est passé il y a plus de sept ans. Les idées de changer de carrière commençaient à peine à germer. Je pense que cela est le résultat d’une éducation et d’une conjoncture. Nous avons été éduqués pour coller à un moule, pour faire plaisir à nos parents et pas à faire quelque chose parce qu’on en avait envie. Maintenant il y a plein d’ingénieurs qui font des trucs pas palpables et difficiles à expliquer. Moi, j’étais ingénieur en informatique, les gens ne comprenaient pas ce que je leur expliquais. Cela peut finir par se transformer en malaise. J’étais dans une super boite, je voyageais pas mal… Mais le fait de me lancer entièrement dans l’humour m’a permis de réveiller l’enfant que j’étais, de pouvoir donner mon opinion sur tout ce qui était autour de moi, de me dévoiler. Ça fait maintenant sept ans que je prends des risques, que je pédale, que je m’ouvre au monde. Je suis très content de ce que je fais.
Quelle est la part autobiographique de vos spectacles ?
Le premier évoquait mes origines. Je suis franco-sino-marocain. Cela m’a permis de parler de mon histoire et de la richesse qui en découle.
Dans Y , je suis plus dans le stand-up. Je présente ce que je suis aujourd’hui. je travaille en ayant l’impression de ne pas travailler. J’évoque nos contradictions aussi comme les gens qui veulent de la méditation et qui sont accrochés à leur téléphone portable. L’idée est de critiquer les comportements. Ce sont des vérités dans l’air du temps qu’on peut balancer à la tronche des gens. En même temps c’est un spectacle qui rassure le monde.
Vous passez également derrière la caméra ?
Oui, je fais beaucoup de vidéos sur Youtube, notamment la mini série Le point sur les Y. Je parle de traits caractéristiques de notre génération et de toutes ces choses que je ne peux raconter dans mon spectacle.
Infos pratiques :
Au théâtre À l’ouest, quai Gaston-Boulet, à Rouen, à 20 heures vendredi et samedi à 17 heures.
Tarif : 20 euros.