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Carine Bourgault, habitante de Saint-Germain-de-Coulamer (Mayenne), se bat pour que son fils autiste ait accès aux transports scolaires. (©Carine Bourgault)
Des copies de réponse de mails, elle en a des cartons pleins. Tous négatifs, ou presque.
Depuis plusieurs mois, Carine Bourgault, habitante de Saint-Germain-de-Coulamer (Mayenne), se bat pour que son fils handicapé, Lucien, puisse avoir accès aux transports scolaires.
Pour la rentrée 2018, la maman de 43 ans a choisi de retirer son fils de l’école de sa commune pour l’établissement le plus proche à Saint-Pierre-sur-Orthe.
Nous avons eu plusieurs problèmes dans cette école. Mon fils revenait parfois le soir en pleurs. Il devait prendre des médicaments pour dormir la nuit. Depuis qu’il est dans sa nouvelle école, il est plus calme. Ça se passe beaucoup mieux.
Une AVS « peu utilisée »
Diagnostiqué autiste TED (Troubles Envahissants du Développement) par la MDA (Maison Départementale de l’autonomie) en décembre 2017, le garçon de huit ans présente « des signes de nervosité et a besoin d’être très cadré.
Il est très perturbé lorsque l’on se montre agressif envers lui. C’est une vraie éponge, il absorbe les émotions des autres », selon sa mère.
Pour l’aider dans sa scolarité, Carine avait demandé une AVS pour son fils. Une aide qui aurait été très peu utilisée par la maîtresse de l’école de Saint-Germain.
Comme il n’y a que huit enfants dans l’établissement, elle n’en voyait pas l’utilité.
Saint-Pierre plutôt que Villaines
Carine a exercé un regroupement familial. Elle a radié ses trois enfants de l’école de Saint-Germain et a scolarisé Lucien à Saint-Pierre-sur-Orthe.
Pour ce qui concerne la demande de dérogation, Alain Dilis, maire de la commune, affirme n’avoir reçu « aucune démarche ». « Je l’ai fait mais seulement oralement », se défend-elle.
En effet, en choisissant l’établissement de Saint-Pierre, elle sort de son secteur de référence. Ses enfants ne peuvent donc pas bénéficier des transports scolaires.
Afin de remédier à la situation, « on m’a proposé de les scolariser à Villaines-la-Juhel, puisque la commune fait partie d’un Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec Saint-Germain. Mais l’école se trouve à 15 km de mon lieu de résidence, contre 6 km pour Saint-Pierre. Pour moi, ce n’est pas logique ».
Par ailleurs, la Région lui a répondu que « les décisions dérogatoires de scolarisation d’un élève ne conditionnent aucunement le subventionnement du transport scolaire ».