Yann Marchet a fondé, en 2015, le Paris images digital summit.
Qu’est-ce qui vous a conduit à lancer cette rencontre annuelle ?
L’idée était de proposer un lieu d’échanges autour de l’industrie française des effets visuels et mieux se faire connaître, également à l’international. C’est une manifestation pour valoriser les talents de la création numérique et des effets visuels. C’est un enjeu professionnel et de business. Nous avons évolué vers une dimension grand public et cette année nous constatons une augmentation des réservations pour cet événement.
Pourquoi se tient-il à Enghien et au Cda et non à Paris ?
Dominique Roland, directeur du centre des Arts, a développé une activité liée au milieu du numérique qui correspond au Pids. Une dynamique d’ensemble a aidé au développement de l’événement à Enghien, plutôt qu’à Paris. Le public étranger aime aussi venir à Enghien. Pour lui, Enghien est un quartier bucolique de Paris.
C’est quoi exactement le Pids : un salon, un festival, un club ?
À travers sa programmation grand public, je le qualifierais de festival, auquel s’associent des cycles de conférences. Cette année, il y aura 25 conférences avec une soixantaine d’intervenants. C’est d’abord un lieu de rencontre de professionnels du secteur des technologies visuelles du cinéma. Notre travail, c’est de connecter ces personnes à l’occasion d’un festival. La communauté des effets visuels attend ce rendez-vous. Il y a aussi un salon du recrutement, le Job Fair (lire ci-dessous).
Justement, ce Job Fair attire beaucoup de monde. C’est un succès !
Il permet de recruter des centaines de personnes dans les métiers des effets spéciaux. Il fait partie de l’événement. C’est un lieu de recrutement où les sociétés spécialisées rivalisent dans leur recherche de jeunes talents dans cette spécialité. La France est une plaque tournante, à travers des écoles mondialement renommées, pour cette branche des métiers du cinéma.
Chaque année se tient une master class avec des grands de l’industrie des effets visuels. Comment les faites-vous venir à Enghien ?
Le plus dur c’est de lancer le réseau. Après, les échanges se font naturellement. Nous avons développé des rencontres avec de nombreux superviseurs. Nous avons aussi engagé un lien avec Ilm (Industrial Light & Magic), la compagnie d’effets visuels fondée par George Lucas (Star Wars). Ainsi, Denis Muren, Phill Tippett, et cette année John Knoll et beaucoup d’autres de cette grande société d’effets visuels, sont déjà passés par Enghien. Il n’y a rien de plus inspirant, pour ceux et celles qui souhaitent se lancer dans ce milieu, que d’entendre et de voir des spécialistes !
Quels sont les projets à venir du Pids ?
Continuer à soutenir la promotion de la production de films à effets visuels. Le centre des Arts gère seul le Pids, avec les soutiens précieux de la Région et du Département. L’évolution se fera sur la programmation de films pour le grand public. Pour faire du Pids, un véritable rendez-vous des passionnés du cinéma des effets visuels, à travers des ateliers de création, de découvertes des métiers autour des effets spéciaux du cinéma. Mais aussi continuer à conforter notre place en matière de conférences professionnelles.