
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, appelle les gilets jaunes à ne plus manifester le samedi, mais le dimanche. (©Gabriel Kenedi / Actu Toulouse)
Et si les manifestations des gilets jaunes étaient décalées au dimanche ? C’est en tout cas la demande qui a été formulée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, aux organisateurs, alors qui la Ville rose a connu une nouvelle journée de contestation, samedi 26 janvier 2019, marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
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L’exemple des rassemblements des femmes
Alors qu’il avait déjà appelé à ne plus manifester en centre-ville le samedi, il a donné plus de précisions, juste avant l’Acte XI des gilets jaunes. Interrogé par BFM TV, Jean-Luc Moudenc a estimé que décaler la manifestation d’une journée serait moins préjudiciable pour la ville. « Par définition, ça ne perturbe pas l’activité économique, le commerce. »
Il lance donc un appel aux manifestants pour organiser la contestation le dimanche :
Si les gilets jaunes décidaient de reporter au dimanche leur manifestation, ce serait, je crois, quelque chose d’assez intelligent. Ca permettrait à l’activité économique de redémarrer le samedi, aux gens de revenir en ville, de faire leurs courses tranquillement, sans soucis, sans s’inquiéter.
Si les #giletsjaunes décidaient de reporter au dimanche leurs manifestations, ce serait un moyen de concilier la reprise de la vie économique, qui est absolument nécessaire, avec le droit de manifester, qui est un droit de la République que l'on ne peut pas contester – @BFMTV pic.twitter.com/ZMEkHgUG3I
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) January 26, 2019
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« Manifester ? Un droit de la République »
Si le maire ne s’oppose pas aux manifestations qu’il considère comme « un droit de la République qu’on ne peut pas contester », il voit dans les rassemblements dominicaux « un moyen de concilier la reprise de la vie économique, qui est absolument nécessaire avec le droit de manifester. »
Toutefois, le premier édile n’a pu soumettre sa proposition aux gilets jaunes, samedi, alors qu’il devait en recevoir quatre en mairie. Ces derniers ont finalement annulé le rendez-vous après le refus de Jean-Luc Moudenc que l’entretien soit filmé en direct sur les réseaux sociaux. Et son appel n’aurait pas été entendu par les organisateurs, un acte XII étant déjà programmé… pour samedi 2 février 2019.
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