La rue du général-de-Gaulle et la place du Souvenir seront en chantier dans les prochains mois. ©La Dépêche de Louviers – TG
La métamorphose de la ville de Pont-de-l’Arche se poursuit. Depuis le temps que le chantier est annoncé, la rue du général-de-Gaulle doit commencer sa mue en avril 2019. La restructuration de la voie devrait durer six mois, sur les 500 mètres (environ) que représente la section entre la gendarmerie et la place du Souvenir. « Nous avons une tranche optionnelle entre la gendarmerie et l’abbaye. Comme les projets de pôle petite enfance et de Seine à vélo doivent arriver, nous attendrons », souligne le maire, Richard Jacquet (PS).
25 % de surface de voirie en moins
Dans le projet, nous allons perdre 25 % d’espace voirie, mais gagner 83 % de trottoir et d’espace mixte, et 14 % d’espace végétalisé », résume le premier magistrat.
Actuellement, la largeur atteint jusqu’à 11 mètres. « Plus la voie est large, plus les gens roulent vite. Nous voulons limiter la largeur et revenir à quelque chose de très urbain », poursuit le maire. La voirie se réduirait ainsi à une largeur comprise entre 5,80 et 6 mètres.
Les surfaces de chaussée libérées seront dévolues à une liaison douce. Côté sud, où se trouvent la majorité des habitations, une allée mixte et sécurisée rejoindra la place Aristide-Briand pour les piétons, trottinettes, rollers, poussettes… Une petite allée sera prévue du côté du futur pôle petite enfance et de la gendarmerie.
Feux tricolores et rond-point supprimés
Des plateaux surélevés seront aménagés aux carrefours les plus importants : celui de la rue Oliviers-des-Bordeaux, du Leader Price (avec ses feux tricolores) et de la gendarmerie. « Ce faux rond-point ne joue pas son rôle de ralentisseur », assure Richard Jacquet, décidé à le supprimer.
La végétalisation de l’axe peaufinera cet aménagement plus « doux, calme et paysager ». Elle servira notamment à séparer les piétons de la voie.
Ces travaux font partie du projet d’axe est-ouest ayant suivi la mise en service du contournement de la ville.
Les premières études avaient lieu en 2010. À l’époque, le montant représentait quelques millions. Il a fallu faire un phasage, inauguré par la place Aristide-Briand », explique Richard Jacquet.
Cette opération-ci coûtera 1,2 million d’euros, 32,5 % étant à la charge de la Ville, le restant à celle de la Case (communauté d’agglomération Seine-Eure).
Ne plus toucher à la chaussée
Suite logique : la rue du général-de-Gaulle. En amont, la Ville voulait s’assurer qu’elle ne toucherait plus à la chaussée.
Nous avons fait réaliser plusieurs travaux préparatoires pour ne pas être obligés de tout péter demain », poursuit le maire.
Il comprend l’impatience des Archépontains à cause des trous dans l’enrobé. En 2013, le réseau d’eau potable a été remis à neuf. Cela a ensuite été le tour de l’assainissement. En 2018, il s’agissait de l’effacement des réseaux : électricité, éclairage public…
Eure Numérique doit encore faire des études. Nous saurons le 15 mars au plus tard s’il est nécessaire de réaliser des travaux de génie civil.
Selon Richard Jacquet, Eure numérique devrait pouvoir se contenter des fourreaux existants de France Télécom.
Au prochain mandat, s’il est réélu, Richard Jacquet attaquera la rue Delamare et le boulevard de la Marne. Quand le nouveau collège sera sorti de terre.
Place du Souvenir
Dans la foulée de la rue du général-de-Gaulle, un réaménagement de la place du Souvenir est programmé lui aussi. Il s’agit de mettre en valeur la place ainsi que le monument aux morts. « Nous avons hésité à laisser le monument aux morts en place ou à le déplacer. Il ne bougera pas », indique le maire Richard Jacquet.
En revanche la rue Henri-Prieur sera légèrement détournée, pour arriver davantage en angle droit sur la rue du général-de-Gaulle. « Cela nous permettra de sécuriser le parking des remparts avec une vraie entrée. Cela fera un grand parvis pour la place du Souvenir. »
Pour la réalisation de ce chantier, le premier magistrat s’est tourné vers l’association des anciens combattants. Ceux-ci s’en seraient réjouis, rappelant un détail concernant l’orientation monument aux morts. « Le soldat regarde vers l’est, d’où vient l’ennemi », souligne Richard Jacquet.