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Toulouse : pour identifier les Gilets jaunes violents, un groupe d'enquête spécialement créé

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Pour identifier les gilets jaunes violents, « qui organisent, incitent ou commettent des exactions », un groupe d’enquête dédié à ces investigations vient d'être créé en ce début janvier 2019 à Toulouse.

Pour identifier les Gilets jaunes violents, à la source d’exactions, comme ici samedi 8 décembre 2018 à Toulouse, un groupe d’enquête dédié à ces investigations vient d’être créé en ce début janvier 2019. (©David Saint-Sernin / Actu Toulouse)

Un groupe d’enquête spécifiquement dédié aux investigations sur les « exactions » commises lors des manifestations des Gilets jaunes vient d’être créé à Toulouse. « Il s’agit d’un des premiers en France », indique la Direction départementale de la Sécurité publique de la Haute-Garonne à Actu Toulouse.

« Être le plus efficace possible »

« L’objectif, c’est d’être le plus efficace possible face aux exactions commises par certains manifestants », poursuit la DDSP 31. Cette nouvelle cellule a pour vocation « d’identifier ceux qui organisent, incitent ou commettent ces exactions, violences aux personnes ou dégradations », mais aussi de faire en sorte que les procédures aboutissent plus vite, « afin de les présenter à la justice ». 

Ce groupe d’enquête, créé sous la houlette du parquet, œuvrera sous l’autorité du procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari. Dirigé par un capitaine de police, il est formé par des enquêteurs de la Sûreté départementale, spécialisés dans les atteintes aux biens ou aux personnes, mais aussi « des investigateurs en cybercriminalité ». Une large partie de leur mission consistera à surveiller les réseaux sociaux, et scruter diverses images. La DDSP n’a pas souhaité préciser le nombre d’agents qui y ont été affectés.

Déjà quelques faits d’armes

Ce tout nouveau groupe d’enquête a déjà quelques faits d’armes significatifs au compteur. C’est lui qui a notamment permis d’identifier le fameux Gilet jaune qui avait visé au laser un hélicoptère de la gendarmerie, survolant la place du Capitole, lors de l’acte X samedi dernier. Jugé en comparution immédiate, cet homme a été envoyé en prison. Lors de l’audience, le pilote avait expliqué avoir été très gêné par ce laser : 

Il y a failli y avoir un crash. L’hélicoptère perdait de l’altitude.

Au tribunal, le procureur avait dénoncé « des faits particulièrement graves ». Et d’ajouter : « On est au-dessus du Capitole. Si l’hélicoptère se crashe, c’est pire qu’AZF. On est dans une situation de guerre », avant de requérir trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Il avait finalement écopé d’un an de prison ferme, assorti de 18 mois de sursis.

LIRE AUSSI : Toulouse. Pour avoir failli provoquer un crash d’hélicoptère, un gilet jaune prend un an de prison ferme

Toujours samedi, une enquête de ce nouveau groupe de police avait également permis d’interpeller un individu vers 17h45 au niveau du boulevard de Strasbourg. Doté d’un taser, d’une matraque, d’une bouteille d’alcool à brûler et d’un masque, il venait de « caillasser les policiers », indique la DDSP31. Jugé en comparution immédiate, il a reconnu les faits, avant d’être condamné à deux ans de prison, dont 15 mois avec sursis.

Toulouse, place forte de la mobilisation

Rappelons que Toulouse est l’une des principales places fortes de la mobilisation des Gilets jaunes depuis le début du mouvement, le 17 novembre 2018. Quelques 10 000 personnes ont participé à la manifestation de samedi dernier, selon la préfecture, un record au niveau national.

Vendredi 18 janvier 2019, le procureur de la République avait indiqué que depuis le début du mouvement, 350 personnes avaient été interpellées et 34 incarcérées à Toulouse. La barre des 400 arrestations a été franchie samedi, puisque 60 individus ont été interpellés dans les rues de Toulouse.


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