
Le couple était cité devant le tribunal correctionnel d’Argentan, vendredi 21 décembre. (©Illustration / Le Journal de l’Orne)
Le tribunal correctionnel d’Argentan a condamné mardi, un habitant de Flers de 33 ans, à six mois de prison avec sursis pour avoir porté des coups de couteau à l’un de ses amis.
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Une plaie à la gorge
Le 16 septembre 2018 vers 20 h 30, les services de police de Flers interviennent pour une bagarre au domicile d’un habitant de la localité. A leur arrivée, ils sont reçus par un homme qui saigne au niveau de la gorge. Il déclare avoir été victime de coups de couteau portés par un homme qui se trouve toujours chez lui.
Il explique qu’après avoir bu plusieurs apéritifs, une altercation a éclatée entre eux au sujet d’une amie commune. Son invité, un homme de 33 ans, s’est alors rendu dans la cuisine pour revenir avec des couteaux à la main, et lui portait plusieurs coups.
Il ne se souvient de rien
C’est grâce à l’intervention d’un autre ami que la bagarre prendra fin. Les fonctionnaires de police décident alors de conduire l’agresseur au commissariat. Il est dans un premier temps soumis au dépistage alcoolique et présente un taux de 1,27 gr par litre d’air expiré, soit environ 2,54 gr par litre de sang. Placé en garde à vue, il affirme ne se souvenir de rien. Il a bu plusieurs apéritifs avec le plaignant. Il n’y a, selon lui, rien d’extraordinaire.
A l’issue de la garde à vue, et sur décision du Procureur de la République, il est placé sous contrôle judiciaire.
L’autre ami présent affirme ne jamais boire d’alcool. Les deux autres ont beaucoup bu au cours de cette soirée, plusieurs pastis et c’est bien au sujet d’une fille qu’ils se sont disputés. « Ce soir-là, le prévenu était comme fou. Je suis rapidement intervenu. »
Des regrets à la barre
A la barre du tribunal correctionnel d’Argentan, mardi 8 janvier, il exprime ses regrets. Il déclare ne jamais boire d’alcool fort, mais souvent de la bière. « Je n’aurais jamais dû agir comme ça, je regrette. » « Vous imaginez ce qui aurait pu arriver si votre ami n’était pas intervenu ? », interroge la présidente. « Je ne sais pas, cela aurait pu finir en drame ».
Le ministère public revient sur la gravité des faits et les conséquences qu’il y aurait pu y avoir, même si le plaignant ne souffre que d’une plaie superficielle sans incapacité de travail. néanmoins, il y a là encore une affaire sous fond d’alcool, comme beaucoup de dossiers évoqués au tribunal.
Six mois avec sursis
Une peine de six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve sont requis, avec l’obligation de soin et de travail, et l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
L’avocat de la défense demande au tribunal de tenir compte de la situation de son client, parfaitement inséré socialement selon lui, et rappelle que le contrôle judiciaire ordonné s’est correctement déroulé.
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnaît le prévenu coupable des faits et le condamne à une peine de six mois d’emprisonnement assortis du sursis, interdiction de porter une arme pendant un an et inscription au FINIADA (Fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes).