
Laëtitia Baudet a retrouvé son poste d’ailière à temps plein dans l’équipe féminine d’Alençon.
Laëtitia Baudet fait incontestablement partie d’une des plus belles pages de l’histoire récente de l’UBCUA. Nous sommes à la fin de la saison 2013-2014, la première de la jeune Laëtitia sous le maillot ornais. Sur un ultime shoot de sa coéquipière Veronika Kovalikova, l’équipe féminine d’Alençon décroche son accession en Nationale 2. Une première dans l’histoire du club.
Cinq ans plus tard, la Picto-Charentaise de 27 ans est la dernière « rescapée » de cette génération. Avec le départ de Peggy Duval et Veronika Kovalikova cet été, l’ailière a perdu deux coéquipières dont elle est très proche. Pas question pour autant de quitter le navire. « Ça ne m’a même pas traversé l’esprit », assure-t-elle.
Elle lâche la raquette
Bien lui en a pris puisque celle qui exerce le métier d’ergothérapeute ne vit pas seulement l’une de ses plus belles saisons à ce niveau. Elle a aussi retrouvé son poste de prédilection, à temps plein. « Ces dernières années, je devais régulièrement dépanner au poste 4. »
Cette année, il y a ce qu’il faut dans la raquette, alors je joue désormais à 100 % sur l’aile. C’est plus agréable pour moi car cela me permet de conserver mes repères. »
Si Laëtitia brille par sa polyvalence, elle peut aussi devenir déterminante sur les shoots longue distance. Une spécialité qui demande justement beaucoup de repères.
Alors que son équipe caracole en tête de la poule, elle se dit aussi « satisfaite » de ses performances personnelles.
J’ai le sentiment d’avoir apporté ce que je pouvais à l’équipe. »
Elle détaille : « Il y a toujours des hauts et des bas, un temps de jeu qui varie selon la tactique mise en place. L’important, au bout du compte, c’est que le résultat collectif soit positif. »
« On ne peut plus se cacher »
Ne comptez pas sur elle pour fanfaronner avant l’heure. La discrète jeune femme sait que dans le sport tout peut aller très vite. « Au-delà des résultats, il y a encore pas mal de choses à améliorer. Il y a aussi eu des matchs chauds, que l’on aurait pu perdre. »
Pour le moment, nous avons la réussite de notre côté alors il faut en profiter et continuer à travailler car nous savons que cela peut basculer dans l’autre sens. »
Elle s’attend d’ailleurs à une seconde partie de saison plus délicate car l’UBCUA a changé de statut. De favori potentiel aux playoffs, le club est devenu LE grand favori. Laëtitia en est parfaitement consciente. « Nous avons battu quasiment tout le monde sur la phase aller, j’imagine qu’il y aura une certaine envie de revanche chez tous nos adversaires sur la phase retour. »
Après un début de saison comme le nôtre, on ne peut plus se cacher. Les playoffs doivent être notre objectif. »
Ce serait les premiers de l’UBCUA en Nationale 2. Encore une belle page de l’histoire du club, dont Laëtitia serait, à nouveau, l’un des principaux personnages.
4 questions à Laëtitia Baudet

Laëtitia Baudet porte les couleurs alençonnaises pour la sixième saison consécutive. (©Orne Hebdo)
1 – À mi-parcours, vous êtes en tête, une seule défaite au compteur. Imaginiez-vous une réussite aussi rapide de votre équipe, remaniée cet été ?
C’est vrai qu’il y a eu du mouvement dans l’effectif, mais on ne partait pas avec l’idée qu’il nous faudrait du temps pour nous y faire. Si on nous avait dit en début de saison que nous serions premières de la poule en décembre, on aurait très bien pu y croire. Même si tout cela est difficile à prédire.
D’autres équipes ont aussi connu pas mal de mouvement, certaines se sont peut-être affaiblies, d’autres d’un très bon niveau ne sont plus là. Il y a aussi le facteur chance qui joue toujours dans le sport. Cette année, nous sommes par exemple épargnées par les blessures, ce qui n’était pas le cas l’année dernière.
2 – Quelles équipes redoutez-vous particulièrement d’ici la fin de la saison ?
Elles sont nombreuses car le niveau est relativement homogène. Hormis une ou deux équipes qui sont pour le moment en deçà, tout le monde peut gêner tout le monde. Il faudra peut-être encore plus se méfier de Rennes, et surtout Trégueux ou le Stade Français que nous affronterons chez eux. Rappelons-nous aussi que nous l’avons emporté de justesse face à Douvres [56-55].
3 – L’UBCUA n’a jamais disputé les playoffs en N2, est-ce une pression supplémentaire ?
Une pression non, en tout cas pas encore. Ce sera peut-être le cas lors des derniers matchs. On y pense forcément, on en parle entre nous car, comme nous le disions, on ne peut de toute façon plus se cacher. Mais on ne se met pas de pression, on prend simplement les matchs les uns après les autres.
4 – En tant qu’ancienne de l’effectif, le capitanat, ça vous tente ?
Je suis une personne plutôt discrète et être capitaine n’est pas forcément un rôle qui m’intéresse. Ce n’est pas ma nature. Après, si le coach estime qu’il y en a besoin, je le ferai mais cela fonctionne déjà très bien comme ça alors il n’y a aucune raison que cela change !