
Le SM Caen se déplace à Quevilly (©Léa Quinio/Sport à Caen)
Des titres soft : « La hotte est pleine »… « Attention à la bûche ! »… « Noël avant l’heure » ; des titres plus hard : « Chauds les marrons »… « Le Père Noël est une ordure »… Chaque année à cette période, les médias rivalisent de finesse et d’ingéniosité pour nous servir un rituel de lieux communs et de clichés vieillots. Promis, on ne tombera pas dans le piège. D’ailleurs, on ne croit plus au Père Noël…
On ne croit plus au père Noël mais on pense par exemple, que le leader Rouennais n’a pas match gagné d’avance à Pacy Menilles, que Bayeux n’est pas condamné à rapporter d’Alençon une 7ème défaite en autant de déplacements, que les intentions de jeu des Devillais peuvent s’avérer payantes face à Cherbourg. Si l’on évoque le cas des trois derniers du classement c’est à dessein, pour bien montrer que ce championnat qui n’a pas encore abordé sa phase retour est loin d’avoir livré son sort et cela à tous les étages de la hiérarchie.
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L’importance de cette dernière journée avant la trêve des confiseurs n’échappe à personne. Bien finir l’année, c’est presque déjà bien commencer la suivante… (à condition, bien sûr, de consommer la trêve avec modération). Présentation de la journée :
Pacy Menilles – Rouen
Si l’on s’en tient au classement des deux équipes ou si l’on se réfère au match de coupe de France disputé à Pacy en octobre et largement gagné par les Diables rouges (4-0), on est en droit de craindre un nouvel échec retentissant des Eurois. A l’heure du coup d’envoi pourtant, les Rouennais seront sur le qui-vive. Habités certes par quelques certitudes comme la solidité de leur bloc défensif ou par la confiance qu’engendre la première place conquise samedi dernier mais néanmoins inquiets du manque de percussion en attaque* et surtout de l’esprit de révolte qui va animer les Pacéens. Vainqueurs à Bayeux d’un match hyper-important, ces derniers n’ont rien à perdre dans ce face à face avec l’ogre rouennais. Avec la tenue de challenger sur le dos et le soutien indéfectible de ses supporters dans le dos, Pacy veut croire à l’exploit…
*Soucieux de renforcer leur secteur offensif (10 buts en 10 matchs) le FCR vient de recruter Abdeljalil Salhoune, meilleur buteur d’Evreux avec 4 buts. Rouen s’habille et déshabille un rival…
Avranches – Saint Lô
Tandis qu’Avranches vient d’enregistrer deux défaites consécutives face, il est vrai à deux grosses cylindrées, Evreux et Rouen, le FC Saint Lô s’est replacé sur une trajectoire ascendante. Victorieux au Stade Malherbe puis dominateurs sans partage à Evreux pendant une mi-temps (3-0) mais rejoints un peu stupidement au score en fin de match (3-3), les Saint Lois vont mieux. Sans être au beau fixe, le baromètre est remonté et pousse à l’optimisme. Pas forcément un optimisme béat ni débordant mais au moins plusieurs motifs d’envisager un avenir sur le podium. Le constat du début de saison est implacable : les hommes de Nicolas Fautrat ont abandonné trop de points en route. « Finis les cadeaux, finie la tergiversation, maintenant droit au but ! » Tel est le mot d’ordre et s’ils retrouvent leur verve déployée en 1ère mi-temps à Evreux, à coup sûr, il y aura gros danger pour les Avranchinais.
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Rentrés quelque peu dans le rang mais toujours en bonne position dans le gratin du championnat, les joueurs de Christophe Duboscq connaissent les qualités de leurs adversaires mais ils savent aussi que ce derby leur offre une belle occasion de se remettre en selle et de parachever une année magnifique. A eux de ne pas la rater…
Alençon – Bayeux
Paradoxe du parcours alençonnais, les joueurs de Vincent Laigneau sont invaincus à l’extérieur (3 victoires et un nul) mais ont concédé trois défaites et un nul (en six matchs) sur leur pelouse de Jacques Fould. Ces statistiques n’ont pas échappé aux Bayeusains qui auront surement trouvé matière à espérer. Ceci dit, les hommes d’Hervé Savaroc ne roulent pas les mécaniques non plus car leur bilan à l’extérieur est catastrophique : aucun point pris en six rencontres. Que nous réserve cette confrontation entre deux équipes qui se côtoient depuis plusieurs saisons, en DH puis en N3 et qui connaissent les forces et les faiblesses de l’autre ?
Mal embarqués avec seulement 7 points, mais en ayant joué plus de matchs à l’extérieur, les Calvadosiens sont dans l’obligation de ne pas rentrer bredouilles de la capitale ornaise. Comme pour l’ensemble des clubs du groupe, leur sort n’est pas scellé mais passer les congés de Noël avec cette épée de Damoclès que représente la relégation, au- dessus des têtes ne constitue pas une perspective réjouissante. Pour Alençon, il sera surtout question de résoudre la problématique des matchs à domicile car pour le reste, c’est-à-dire le maintien, on n’en parle plus…

Thomas Vauvy et les Saint-Lois n’auront pas long à faire comme trajet. Ils se déplacent à Avranches. (©Léa Quinio/Sport à Caen)
Evreux – PTT Caen
Comme les Saint Lois, les Ebroïciens sont en nette progression depuis quelques semaines et justifient enfin leur statut de favori de la compétition. Evreux est toujours invaincue (la seule équipe dans ce cas) et après avoir réussi un coup d’état contre l’équipe au pouvoir (Avranches), la formation de Dramane Dillain veut achever cette demi-saison par un coup d’éclat. Les postiers ne l’entendent sans doute pas de cette oreille. Vainqueurs à Gonfreville et quasi-vainqueurs à Alençon (ah ce temps additionnel !) les joueurs de Laurent Dufour ont quelques arguments à faire valoir et n’ont pas envie de jouer les faire-valoir. S’ils sont dans un bon jour, ils peuvent inquiéter les meilleurs mais le problème des Postiers réside essentiellement dans cette incapacité à se montrer réguliers…
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Dans la continuité des rencontres mais également à l’intérieur-même d’un match. Ils paient là sans doute leur manque de maturité qui, c’est une lapalissade, ne peut se corriger qu’au fil des matchs. Evreux – PTT Caen, ce n’est pas seulement la confrontation entre deux équipes qui développent du beau jeu, c’est également la confrontation entre deux clubs qui privilégient la formation. Bref c’est un match à voir…
Dieppe – Gonfreville
Suite à son déplacement à Cherbourg annulé, Gonfreville reste englué dans le ventre mou du championnat, à l’abri des relégables certes mais trop loin des candidats à la montée. Pour retrouver un rang plus conforme à la valeur de l’équipe, il faudrait aux Gonfrvillais réussir une série de victoires. Mais voilà, le hic c’est que depuis les deux premières journées en Aout, ils n’ont jamais plus aligné deux succès de suite. Leur courbe de progression oscille sans arrêt entre victoires et défaites parfois entrecoupées de quelques nuls. Ainsi se sont envolés les espoirs d’accession en N2. Tout l’opposé en fait du parcours des Dieppois à qui l’on ne promettait que désagrément et déception.
Aujourd’hui les Harengs se sont échappés de la nasse et figurent dans le haut du panier. Une victoire contre Gonfreville les amènerait même à disputer un match à Rouen début janvier, dont l’enjeu serait tout simplement la 1ère place. Si la question se pose parfois de savoir l’impact d’un entraîneur sur les résultats de son équipe, à Dieppe ce n’est pas le cas. En six mois, Guillaume Gonel a construit un vrai groupe avec une vraie âme. Chapeau !
Quevilly – SM Caen
La quinzaine, sans les contraintes de la compétition, qui s’achève aura certainement permis à Thomas Fernandez de mieux cerner les contours de son effectif, d’appréhender forces et faiblesses, de mieux faire connaissances avec les (jeunes) hommes et surtout d’installer son leadership. Si la dernière défaite contre Saint Lô ne peut être portée à son passif car sa présence au stade l’était au titre de simple observateur, ce déplacement à Quevilly constitue son véritable envol à la tête de la réserve malherbiste. Avant ce couac contre les saint Lois, les Stade Malherbe restait sur sept matchs sans défaites et il ne déplairait pas au nouveau coach de repartir sur une telle série.
Pour cela il faudra déjà éviter l’écueil quevillais. Les joueurs d’André Auzoux sont loin de réaliser le parcours attendu. Beaucoup trop de défaites(5) souvent de justesse, plusieurs nuls évitables (4) et deux victoires seulement ont émaillé ce parcours. La copie n’est pas blanche mais mérite incontestablement l’appréciation « insuffisant ». Dans ces conditions, une victoire aux dépens du SM Caen aurait forcément de la gueule et placerait QRM sur une autre dynamique.
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Deville-Maromme – Cherbourg
Privés de compétition le week-end dernier pour cause de calendrier déjà à jour pour Deville et de match à nouveau reporté pour Cherbourg, les deux équipes ont eu l’occasion de souffler un peu. Vouées en début de saison au même destin, à savoir jouer le maintien, les deux équipes ont connu des cheminements différents. Si es Cherbourgeois se sont mieux accommodés du niveau national 3 et naviguent pour l’heure dans les eaux tranquilles du milieu de classement, ce n’est pas tout à fait le cas de Deville qui pioche à la dernière place à la recherche d’un 2ème succès.
Pourtant le jeu pratiqué par les joueurs de Romain Corbard soulève plus de louanges que de réprobation. L’équipe propose du jeu et ne se cantonne pas dans une posture négative ou ultra défensive. A l’évidence, les Devillais gardent le moral et ne cèdent pas à la panique. Tout juste attendent-ils un déclic… un déclic que les Cherbourgeois souhaiteraient plutôt voir survenir après leur visite. Comme on les comprend ! Pour les Manchois, un partage des points ne constituerait pas une mauvaise opération. Pas pour Deville-Maromme…

Joé Kobo, défenseur de la réserve du SM Caen. (©Léa Quinio/Sport à Caen)
Le programme
Samedi 15 Décembre à 18h00
Pacy Menilles – Rouen
Avranches – Saint Lô
Alençon – Bayeux
Evreux – PTT Caen
Dieppe – Gonfreville
Quevilly – SM Caen
Deville-Maromme – Cherbourg
Le classement

Le classement avant la dernière journée de 2018. (©D.R)
Matchs en retard
Samedi 5 Janvier
Rouen – Dieppe (18h00)
Samedi 19 Janvier
Saint Lô – PTT Caen (18h00)
Cherbourg – Gonfreville (19h00)