1 – L’église Saint-Martin
L’église Saint-Martin (©LPB)
À l’angle des rues Bertaux et Pillot, l’église Saint-Martin date de la fin du XVe siècle.
Ancien prieuré, elle a subi plusieurs aménagements jusqu’au début du XIXe siècle, mêlant le style roman au style gothique.
Jusqu’en 1691, le cimetière s’étendait autour de l’église, avant d’être déplacé.
Chronologiquement, le clocher-tour à quatre pignons fut construit en premier, puis ce furent la nef et les chapelles.
Liliane Prunier, présidente du Cercle Historique Fontenaisien, précise :
Il y a plusieurs sas, pour « jointer » les différents bâtiments. C’est le terme employé dans les archives.
Ses fonts baptismaux datent de 1521, les trois cloches ont quant à elles été fondues en 1723.
Dédiée à Saint-Martin aussi nommé Martin le Miséricordieux, ou encore saint Martin des Champs, l’église fut généreusement entretenue par la seigneurie et la royauté.
Ainsi, notamment, sur l’un des vitraux et sur le linteau de la porte-tambour à l’entrée, on peut y lire le monogramme CMR (Catherine de Médicis Reine ou Régente).
Aussi bien dans le paysage que dans l’histoire, elle va de pair avec le château du Duc d’Épernon, en face, les propriétaires successifs de ce dernier l’ayant entretenue au fil des siècles.
Sur la photographie de 1913, la place de l’église n’est pas encore pavée. (©DR)
2 – Le château royal du Vivier
Des visites guidées sont organisées dans les ruines du château du Vivier par le Cercle Historique Fontenaisien.
Classé depuis 1996, le château du Vivier édifié au Moyen-Âge sous Charles de Valois, est situé sur le site du ru de Bréon, affluent de l’Yerres, rivière affluent de la Seine.
Au fil du temps, il passe de mains en mains, et voit défiler plusieurs têtes couronnées, dont Philippe VI de Valois, Charles V ou encore Charles VI, qui y a vécu quelque temps.
Sur ses terres, on y produisait du vin, ensuite vendu aux rois. Les trois étangs autour permettaient quant à eux de s’approvisionner en poisson.
Petit à petit abandonné par la royauté, François Ier est le dernier roi à avoir séjourné au château du Vivier en mai 1546.
Très prisé dans les années 1960, plusieurs films y ont été tournés dont Capitaine Fracasse de Pierre Gaspard-Huit avec Jean Marais et Louis de Funès, ou encore La Princesse de Clèves par Jean Delannoy avec Marina Vlady et Jean Marais.
On y reconnaît toujours le donjon, la tourelle d’escalier, trois tours circulaires et les murs de la chapelle.
Des visites guidées y sont organisées par le Cercle Historique Fontenaisien pour en découvrir tous les secrets.
3 – La fontaine du cœur historique
Cette fontaine a permis d’alimenter les foyers et fermes avoisinantes pendant plusieurs siècles (©DR/LPB)
Sur la place de l’église, en face du château du Duc d’Épernon, à l’ancien emplacement de la halle déplacée en 1691 sur des rondins de bois, la fontaine à trois jets a également sa petite histoire.
Datant de la fin du XVe siècle, elle a servi à alimenter en eau les fermes avoisinantes et foyers du bourg pendant près de quatre siècles.
Cette fontaine, conservée et entretenue par Guillaume Prudhomme à la demande de François Ier en 1538, fut aménagée au XVIIe siècle par François le Tonnelier de Breteuil, alors propriétaire du château.
Elle appartient désormais à la commune et son eau provient de la source Morin, de Marles-en-Brie.
4 – La « Porte d’en bas » ou « Porte de Rozay »
La « Porte d’en bas » est devenue l’emblème de la ville. (©Le Pays Briard)
Au bout de la rue Bertaux, qui concentrait autrefois l’essentiel des commerces de Fontenay, la « Porte de Rozay » dite « Porte d’en bas ».
Elle fut édifiée en 1544 aux frais des habitants, et était la porte de sortie de la cité.
La « Porte de Tournan », porte d’entrée détruite depuis 1820, était quant à elle située à 200m de l’église, à l’emplacement de l’actuel rond-point entre la rue Bertaux et le Boulevard Hardy.
Liliane Prunier raconte :
Autrefois, les habitants avaient demandé à ce que la Porte d’en bas soit également abattue, mais l’administration française a refusé. C’est la seule preuve qu’il reste des fortifications et anciens remparts de la cité qui longeaient le boulevard.
Cet édifice est la seule trace des anciennes fortifications de la ville. (©DR)
Lors d’une rénovation de la toiture dans les années 1980, les employés municipaux, Robert Legout et Joseph Bouxin, trouvèrent une bouteille dans laquelle se trouvait un papier portant les dates et noms des ouvriers ayant effectué les rénovations précédentes, et y ajoutèrent leurs noms avant de refermer la toiture.
5 – L’Hôtel de Ville
La mairie en 1905. (©DR)
Située aujourd’hui dans le nouveau centre, elle fut construite en 1853 sur une zone marécageuse à l’est de la vieille ville drainée par le ru Monnoury avant qu’il ne soit canalisé.
« La mairie, qui abritait aussi une école, a été fondée dans ce qu’on appelait les bordes, c’est-à-dire à l’extérieur de la ville, derrière les Portes de Rozay et de Tournan, où se trouvaient les plus pauvres, précise Liliane Prunier, présidente de l’association historique de la ville, avant d’ajouter, et ce pour unifier le peuple. »
L’école a quitté les locaux en 1889, pour rejoindre ceux de l’école Jules-Ferry.
À la place, c’est un bureau de Poste qui s’est installé avenue du Général-de-Gaulle.