
Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, est donné favori au premier tour des élections municipales 2020. (©Lilian Cazabet / Actu Toulouse)
Une première photographie politique a été donnée, vendredi 19 avril 2019, en vue des élections municipales 2020 à Toulouse. Alors que le scrutin aura lieu dans 11 mois, un sondage mené par l’institut Ifop pour Cnews auprès de 608 électeurs permet de dégager plusieurs tendances.
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Moudenc largement en tête
Tout d’abord, celle faisant état d’un maire sortant favori de la prochaine échéance électorale. Alors qu’il n’a pas encore officiellement exprimé son intention de briguer un nouveau mandat, Jean-Luc Moudenc (sur l’hypothèse d’une liste Les Républicains, UDI et Radicaux) est crédité d’une intention de votes de 36 %, le plaçant largement en tête du premier tour.
Avec tout de même 21 points d’avance sur son premier poursuivant. Il s’agit de Claude Raynal, qui conduirait une liste commune entre le Parti socialiste et le Parti communiste. Le sénateur obtiendrait 15 % des suffrages exprimés.
La poussée des Verts
Sur la troisième marche du podium se hisserait Antoine Maurice, et une liste Archipel Citoyen soutenue par Europe Écologie / Les Verts. Le chef de file des écologistes réunirait 14 % des suffrages. C’est l’une des surprises de ce sondage. De bon augure pour celui qui n’avait obtenu que 6,99 % lors du premier tour des Municipales 2014.
Les Marcheurs talonnés… par le FN
Derrière, la liste France insoumise, menée par Jean-Christophe Sellin, est créditée de 11 % des intentions de vote. C’est bien moins que les 29,16 % de Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle, arrivé en tête à Toulouse, mais suffisamment pour se maintenir au second tour… Et brouiller les cartes.
Ensuite viendraient Jean-François Portarrieu et une liste La République en Marche, qui décrocheraient 9 % des voix. Petite entrée en lice pour le député, qui n’a pas (ouvertement) fait part de velléités pour le Capitole, même si sa formation en a exprimé le souhait. Suivrait le Rassemblement national, emmené par Quentin Lamotte, qui obtiendrait 7 %.
Nadia Pellefigue et son mouvement divers gauche Une nouvelle énergie ne récolteraient que 6 %. Enfin, seuls 1 % des sondés se tourneraient vers une liste d’extrême gauche, dont aucune tête de liste n’a été avancée.
Une gauche très divisée
L’un des enseignements de ce sondage, c’est bien sûr que face au sortant Jean-Luc Moudenc, candidat naturel à droite, l’opposition fait les frais de ses divisions. Ensemble, les quatre listes de gauche totalisent 45 % (ou 36 % sans la France Insoumise). À la lumière de ce premier sondage, quatre listes pourraient se maintenir au second tour : celles de Jean-Luc Moudenc, Claude Raynal, Antoine Maurice et Jean-Christophe Sellin.
À noter également : l’absence de Romain Cujives, pourtant lui aussi candidat à l’investiture du Parti socialiste, dans cette étude (Ipsos lui a préféré Claude Raynal).
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De nombreuses questions en suspens
Côté notoriété, seul le maire sortant tire son épingle du jeu : 92 % des personnes interrogées le connaissent et 62 % ont une bonne opinion de lui. Claude Raynal et Nadia Pellefigue, les deux seuls autres candidats testés dans ce sondage, ont visiblement du chemin à parcourir en la matière…
Restent bien des questions en suspens. La gauche fera-telle le choix de l’union pour reconquérir le Capitole ? Et si oui, quelle union, avec ou sans les Insoumis ? La majorité présidentielle maintiendra-telle sa liste face à un maire « macron-compatible » ? D’autres acteurs, comme l’ex-président du Sénat Jean-Pierre Bel, ou l’ancien maire Pierre Cohen, vont-ils s’immiscer dans la course au Capitole ? Bref, à 11 mois du scrutin, rien n’est fait.