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Le fameux terrain des 7 hectares, aujourd’hui revenu à l’état de jachère (©Actu Essonne)
C’est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Le dossier du terrain dit des « 7 hectares » pourraient bien connaître de nouveaux rebondissements dans les prochaines semaines. « Il y a toujours des zones d’ombre autour de ce dossier », constate Olivier Corzani. Le maire de Fleury-Mérogis, élu en février dernier espère bien que le « mystère » autour de ce terrain situé en bordure des stades rue Roger Clavier soit percé d’ici les prochains mois.
« Nous allons diligenter de nouvelles études du sol pour savoir ce qu’il renferme vraiment », annonce-t-il.
Une mystérieuse affaire débutée au printemps 2017
Mais avant d’aller plus loin, un petit coup d’œil dans le rétro s’impose. Replongeons-nous au printemps 2017. A cette époque, les riverains sont interpellés par les allées et venues de dizaines de camions remplis de terre dans les rues de la commune. Pire encore, ceux-ci venaient déverser leurs bennes sur le fameux terrain réduit à l’état de jachère depuis de nombreuses années.
Ce curieux ballet a été notamment orchestré par l’ancien maire David Derrouet. L’homme souhaitait importer cette terre pour permettre le « développement d’une activité légumineuse ».
Une terre polluée ?
A la suite de la démission soudaine de l’édile quelques semaines plus, de nombreuses questions ont traversé l’esprit de la nouvelle maire, Aline Cabeza, ainsi que les riverains, quant à la provenance de cette terre. Est-elle polluée ? S’agit-il de déchets ? Les interrogations sont nombreuses. « Deux analyses ont été faites sur le site, rappelle Nadia Le Guern, ancienne membre de l’équipe de David Derrouet. Chacune révèle que cette terre importée est saine ».
Pour autant, le nouveau maire – le troisième en deux ans – tient à reprendre le dossier depuis la base. « Les contours de ce marché sont vraiment opaques, d’autant plus qu’il s’agit de près de 200 000 tonnes de terres déversées, lance-t-il. C’est pourquoi nous désirons organiser une nouvelle analyse dans les prochaines semaines. Les riverains dresseront le cahier des charges », souligne ce dernier.
Ainsi, les personnes présentes lors de la réunion publique de jeudi 18 avril (lire encadré) pourront fixer eux-mêmes le nombre de sondes, la profondeur traitée ainsi que la localisation précise de ces fouilles.
Le montage financier devant la justice ?
Une autre part d’ombre concerne le montage financier de cette importation de terre dont la provenance reste encore inconnue. « Vu la quantité, il est difficile de croire qu’il n’y avait aucun accord financier derrière, relance Olivier Corzani. Nous allons prendre un avocat afin de voir de quelle façon nous pourrons saisir la justice ».
Nadia Le Guern, aujourd’hui dans l’opposition, soutient la démarche portée par la nouvelle municipalité. « Les rumeurs de malversation vont bon train autour de se dossier. Il faut savoir que ce projet a été mené sans la moindre concertation. Il faut que les habitants sachent que nous n’y sommes pour rien dans cette histoire. C’est pourquoi nous appuyons la décision du maire, tant sur les analyses de sol que sur le montage financier », affirme-t-elle.
Ainsi, nous n’avons sans doute jamais été aussi près de connaître le fin mot de l’histoire. Pour autant, les premières conclusions ne devraient pas intervenir avant l’automne. Patience, patience…
Réunion publique ce jeudi 18 avril
La réunion relative au terrain des 7 hectares a lieu ce jeudi 18 avril, sur les coups de 20h, à la salle Jean Wiener.