
Les clients d’un fast-food de Toulouse ont été effrayés par les propos d’un client éméché. (©Fotolia)
Au fast-food, les murs ont parfois des oreilles. Cet adepte des burgers qui dînait dimanche 7 avril 2019 au soir dans un restaurant d’Esquirol, à Toulouse, a été horrifié par ce qu’il entendait.
Un client âgé d’une petite trentaine d’années, un brin éméché, se félicitait ouvertement des meurtres perpétrés lors de l’attentat de Nice (Alpes-Maritimes), le 14 juillet 2016.
Nul n’a oublié ce camion fou zigzagant sur la Promenade des Anglais, fauchant les piétons par dizaines. Bilan : 86 morts, 458 blessés.
Dégrisement et perquisition
L’énervé du fast-food n’hésitait pas à asséner : « Je serais tenté de faire pareil… avec un couteau ». De quoi légitimement inquiéter les autres clients. Alertés, les policiers ont interpellé l’individu qui était alcoolisé.
Après une nuit en cellule de dégrisement, les enquêteurs ont procédé en sa compagnie à une perquisition de son domicile.
Couteaux, batte de baseball, sabre…
Couteaux, batte de base-ball, poing américain, sabre… Un attirail plutôt explicite. L’analyse de son ordinateur a par ailleurs révélé de nombreuses recherches sur les attentats de 2015 et 2016.
Je me renseigne juste sur les attentats, comme tout le monde. Je ne suis pas un terroriste »
L’ancien cantonnier de 28 ans s’est défendu tant bien que mal, mercredi 10 avril 2019, à la barre du tribunal correctionnel de Toulouse, lors de sa comparution immédiate, comme le relate La Dépêche.
La justice l’a finalement condamné à deux ans de prison dont un ferme. Ses armes ont été confisquées.
Laurent Derne