
Les membres du mouvement « Une nouvelle énergie » autour de Nadia Pellefigue, candidate aux élections municipales 2020 à Toulouse.
283. C’est le nombre de Toulousains qui, d’après leur cheffe de file, ont déjà rejoint la dynamique « Une nouvelle énergie » (UNE), dans la perspective des élections municipales 2020 à Toulouse, à peine deux mois après la création de ce think thank. Des « porteurs d’énergie » selon les termes de Nadia Pellefigue, issus de tous horizons, novices en politique ou non, qui ont rejoint ce mouvement « autour de valeurs progressistes, écologistes et humanistes ». Et qui entendent bâtir ensemble, un projet pour la ville de demain.
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Promouvoir « la méthode UNE »
Entourée d’une quinzaine de personnes, Nadia Pellefigue a longuement insisté, face à la presse jeudi 11 avril 2019, sur la méthode qu’elle cultive pour construire son projet. « La méthode UNE », dit-elle, « une méthode collaborative » qui s’appuie sur deux thèmes très à la mode : « L’intelligence collective et une dynamique citoyenne ».
Pour ce vaste chantier, la vice-présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, âgée de 40 ans et originaire du Mirail, s’est notamment entourée d’une « experte en intelligence collective », qui a notamment travaillé pour Ségolène Royal : Carole Maurage. L’entrepreneuse détaille le sens de cette démarche qui vise à repenser le rapport des citoyens à la politique :
Toulouse peut devenir le modèle d’une autre façon de gouverner, partagée entre élus et citoyens, reposant sur l’intelligence collective. Nous allons lancer une transition démocratique.
Ateliers participatifs, groupes de quartier…
Dans l’idée de cette « transition démocratique », les participants au projet UNE se retrouvent régulièrement depuis mars et jusqu’à juin lors d’une dizaine d‘ateliers participatifs, sur des thématiques du quotidien : mobilité, transports, urbanisme, culture, démocratie locale, emploi… Par souci de proximité du terrain, l’équipe a également mis en place six groupes de quartier, « afin d’appréhender la diversité des situations à Toulouse » :
L’idée, c’est d’abord de faire émerger un constat et des attentes. Ensuite, de proposer des solutions innovantes et créatives. Enfin, de réfléchir concrètement à leur mise en place.
Bref, pour Nadia Pellefigue et ses soutiens, l’objectif est de mettre la construction du projet au centre du jeu, avant le programme. Tout en propulsant la vice-présidente de la Région sur le devant de la scène dans une campagne municipale qui s’annonce très disputée à gauche…
Un calendrier déjà calé
Ce n’est qu’une fois ce travail d’atelier terminé que UNE passera à la vitesse supérieure, pour le « vrai » départ de la campagne. Au programme, d’ici là : un marathon créatif le 22 juin, pour « mettre en commun les solutions proposées ». S’en suivront un grand rassemblement festif début juillet pour présenter le projet UNE, puis une phase de test des propositions issues des ateliers et du « marathon créatif » dans l’été. Avant la rédaction du programme à la rentrée de septembre… et le lancement de la campagne en octobre.
Elle ne passera pas par l’investiture du PS
Si elle considère « qu’une victoire à Toulouse est possible dès lors qu’on parviendra à fédérer les forces de progrès », Nadia Pellefigue répète qu’elle fera fi du calendrier et des procédures de son parti. L’élue n’entend donc pas participer au processus de désignation d’un candidat par le vote des militants, que le PS prépare :
Je suis membre du Parti socialiste, mais je considère que ce procédé d’investiture n’est pas adapté aux enjeux. Après, bien sûr, je souhaite que le PS soutienne la démarche.
Alors qu’à gauche, d’autres écuries se sont lancées dans la course au Capitole, Nadia Pellefigue se garde bien de commenter les candidatures du sénateur Claude Raynal, ou encore du conseiller municipal Romain Cujives, socialistes comme elle. Simplement souffle-t-elle « avoir échangé avec eux » à ce sujet.
De même, fustigeant subtilement certaines « méthodes » de la municipalité sortante, notamment en matière d’urbanisme, la vice-présidente de la Région s’est également gardée d’attaquer frontalement le maire (LR). Et d’arguer : « On ne construit pas un projet d’opposition à Jean-Luc Moudenc, mais une réponse aux attentes des Toulousains ».
Qui sont ces Toulousains qui entourent Nadia Pellefigue ?
Parmi les 283 Toulousains qui entourent la vice-présidente de la Région dans sa conquête du Capitole, une quinzaine étaient autour d’elles jeudi. Parmi eux : Nicolas Tissot, ex-figure du Parti socialiste en Haute-Garonne dont il a claqué la porte. Johann Bedel-Navarro, cheminot et syndicaliste, membre de Génération.s. Johan Langot, responsable associatif et qui avait œuvré au sein du mouvement citoyen La Compagnie Riquet lors des Municipales 2014. Et d’autres visages, plus ou moins connus des Toulousains… Tous réunis autour d’une idée : « Construire ensemble un projet coopératif » pour la Ville rose. Et ce autour de Nadia Pellefigue, une candidate qui « incarne ce projet dans le paysage politique », estime Carole Maurage, gérante de MyNeedMySolution, une agence d’intelligence collective, et créatrice du mouvement des « Digital Girls ».