
Originaire d’Arès (Gironde), Jean-Jacques Savin s’est lancé le pari fou et insolite de traverser l’océan Atlantique dans un tonneau. (©Facebook : TESA (Traversée de l’Atlantique en Tonneau))
3.000, c’est le nombre de kilomètres parcourus par Jean-Jacques Savin dans sa traversée de l’océan Atlantique dans un tonneau de 3 mètres de long et 2,10 mètres de diamètre.
Originaire d’Arès (Gironde), il s’est lancé dans ce projet fou et insolite avec l’objectif de rallier les îles Caraïbes depuis les îles Canaries avec le seul soutien des courants et du vent.
Parti en fin d’année 2018, il a déjà parcouru 3.000 kilomètres, non sans quelques frayeurs. Il ne lui reste plus qu’environ 1.000 kilomètres avant d’atteindre les côtes antillaises.
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Une grosse frayeur fin mars
Sur un site internet dédié à cette traversée, Jean-Jacques donne régulièrement des nouvelles sur ses péripéties, avec quelques anecdotes insolites, et n’hésite pas à répondre aux questions des internautes.
D’ailleurs, dans son compte rendu de sa 92ème journée à bord, le Girondin a évoqué une grosse frayeur qui aurait pu lui coûter cher.
Sorti de l’écoutille attaché face à un océan très agité, Jean-Jacques s’est retrouvé dans une situation délicate. Son objectif était alors de stabiliser le tonneau qui, face à des vagues importantes, avait du mal à se redresser.
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Mais rien ne s’est passé comme prévu pour lui, comme il l’explique :
Me voici à genoux sur le pont, une main en sécurité, l’autre tenant le petit mat que je positionne dans son emplacement. Et là, salto, reprise de volée sur la barre… Je me retrouve le long sur le côté de la coque, dans un premier temps à l’horizontal puis me voici suspendu au bon vouloir des balancements, le cordage sous les aisselles…
Et le Girondin a eu besoin de 30 minutes pour se défaire de cette situation. Pour l’anecdote, il précise qu’il ne s’attache quasiment jamais lorsqu’il sort de son tonneau. Cette fois, ce fut différent :
D’habitude, je ne m’attache jamais, mais il y a quelques jours, j’ai promis à ma sœur que je m’attacherai
Au final, il s’en est sorti avec plusieurs hématomes et le besoin de recharger les batteries.

Jean-Jacques Savin, montrant les hématomes lors de cette grosse frayeur, fin mars. (©Jean-Jacques Savin)
Cap sur les 100 jours de traversée
Plus les jours avancent, plus Jean-Jacques Savin approche du cap symbolique des 100 jours de traversée. Et il est possible de suivre son parcours avec des mises à jour quotidiennes sur sa localisation.
Lundi 1er avril, dans ses réponses régulières aux questions des internautes, l’Arésien a expliqué qu’il s’interrogeait fortement sur une possible récupération plutôt qu’un amerrissage :
Il y a un passage de 5 degrés à partir duquel si je ne suis pas récupéré avant, je risque de dériver le long des Bahamas ou vers la Floride. Là, actuellement, j’axe ma réflexion sur une récupération ou non ? Et j’ai tant envie de continuer, mais si je loupe l’amerrissage, ça sera fini et il faudra envisager la séparation avec mon compagnon : Mon Tonneau ainsi que des complications logistiques imprévues qui risquent de décevoir
D’ailleurs, il semblerait que ces jours en mer lui aient donné quelques idées. Dans une de ses réponses, il indique qu’il « envisageait de repartir en janvier prochain », sans préciser la nature de son possible futur projet. Pas encore arrivé au bout de son périple incroyable, Jean-Jacques semble déjà avoir trouvé son prochain défi.
Vidéo > Présentation de la traversée de l’Atlantique dans un tonneau de Jean-Jacques Savin