Mercredi 3 avril, les Gilets jaunes du Nord Cotentin ont échangé avec les passants et partagé leurs inquiétudes avec les habitants. (©Carole LE GOFF)
Les mesures qui seront prises à l’issue du Grand débat national mis en place par le gouvernement seront annoncées dans les prochaines semaines.
Avant même de les entendre, les Gilets jaunes du Nord Cotentin contestent la façon dont s’est déroulé ce débat « truqué et illégitime ». Réunis mercredi 3 avril à Cherbourg, ils expliquent les raisons pour lesquelles ils n’ont pas pris part aux principaux rendez-vous organisés sur le territoire :
M. Macron et ses ministres ont affirmé, d’entrée de jeu, qu’il ne saurait être question, sous couvert de débat, d’opérer un « changement de cap » de l’action gouvernementale : les mesures prises antérieurement ne seraient pas remises en cause.
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Ils dénoncent également l’absence « de problématiques majeures comme celle liée à la santé, un sujet qui nous concerne tout particulièrement dans le Cotentin ».
Un désaccord global
Leur mécontentement se porte aussi sur la situation actuelle des personnes les plus précaires. Ils expliquent :
Rien n’a été fait pour venir en aide aux travailleurs pauvres et à ceux qui ont des difficultés à boucler les fins de mois. On veut que des décisions soient prises pour les aider. Ce n’est pas le prix actuel de l’essence ou la hausse de la facture d’électricité qui va arranger les choses.
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Une lettre ouverte pour la député
Les Gilets jaunes vont donc partager leurs réactions et le fruit de leur réflexion à la députée Sonia Krimi. Ils ont rédigé une lettre qu’ils vont déposer à sa permanence samedi 6 avril, dans le cadre d’une mobilisation qui est programmée dès 14 heures, place Napoléon.
Nous espérons ensuite pouvoir obtenir un rendez-vous pour échanger directement avec elle.
Par ailleurs, les Gilets jaunes préparent une assemblée populaire ouverte à tous les citoyens le 17 avril en fin de journée. Ils souhaitent, dans les prochaines semaines, poursuivre leur mobilisation.
Nous étions peut-être beaucoup moins visibles, mais nous avions beaucoup d’échanges et de réunions. Le mouvement se structure dans le Cotentin, dans le département, et nous continuerons d’être présents sur le terrain.
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Un petit groupe était d’ailleurs mercredi 3 avril sur la place de Gaulle pour échanger avec les passants.