
Jean-Jacques Coquelet, adjoint aux Contrôle des finances, et Marc-Antoine Jamet, maire (PS). ©La Dépêche de Louviers
C’est un budget global d’investissement considérable qui a été voté au cours du conseil municipal du lundi 1er avril. Une raison l’explique en grande partie : c’est le début de la deuxième itération du Programme national pour la rénovation urbaine.
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Rénovation urbaine
Par conséquent, plusieurs projets majeurs arrivent sur la table. « L’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) nous permet de faire l’équivalent d’une grande infrastructure par an », rappelle Marc-Antoine Jamet, maire (PS). Parmi les modifications qui vont intervenir, la Ville met en avant la priorité à l’éducation, qui se révèle très concrètement dans le détail des lignes budgétaires accordées pour l’année : 1,1 million d’euros pour des travaux en vue du dédoublement des classes et de la sécurisation des écoles, 815 000 € dans le projet de nouvelle école des Cerfs-Volants et 260 000 € pour le parvis de la crèche du Pivollet sont affectés.
Six écoles devraient par exemple recevoir du mobilier et de l’équipement informatique rénovés, entre juillet et août.
L’autre axe majeur des investissements, c’est la rénovation immobilière, avec notamment la requalification du quartier de l’Andelle, qui est « replié sur lui-même, avec des espaces de circulation pas aussi développés qu’aux Noés », affirme Fadila Benamara, adjointe au Renouvellement urbain. Il est donc question de :
Réhabiliter les logements, revoir les cheminements, reporter les voitures en périphérie et aménager les espaces communs ».
En d’autres termes, de s’inspirer de certaines idées mises en valeur par le quartier des Noés, qui a reçu plusieurs récompenses nationales.
Des dépenses contenues
Dans l’affaire, six logements devraient être détruits d’ici la fin de l’année. De quoi susciter une légère inquiétude d’une autre adjointe, Rachida Dordain, évoquant la prudence à adopter au niveau du relogement.
Une inquiétude néanmoins éteinte par sa collègue Fadila Benamara, qui a affirmé que des efforts seront faits pour accompagner les familles : « la réexpédition du courrier, un examen attentif des propositions de relogement, une prise en charge, etc. » Si, du côté des investissements, l’heure est à la franche expansion, grâce, comme le concède le maire, à des moyens particulièrement importants cette année, du côté du fonctionnement, la hausse est plutôt faible.
Avec 1,12 % d’augmentation des dépenses réelles de fonctionnement au programme, cette élévation des moyens n’est même probablement que de façade, puisque l’inflation de cette année devrait être supérieure.
Ce qui n’empêche Laurent Rousseau (DVD) de questionner sur quelques postes de dépense en augmentation. « Depuis quelques années, il y a de sacrées augmentations », pointe-t-il du doigt en faisant référence à certains appels d’offres.
Jean-Jacques Coquelet lui concède que cela explique en grande partie la hausse sensible des charges à caractère générale (de 2,97 %), mais nie tout relâchement.
En commission d’appels d’offres, on les examine et on constate que les propositions sont en forte hausse. Sur les espaces vertes, c’est 400 000 € de plus. Les prestations, le travail, c’est cher. »
Ces propos qui n’ont pas provoqué davantage de remarques du seul opposant restant encore au conseil municipal, Laurent Rousseau, qui a néanmoins évoqué sa réticence à voir certains postes de dépense progresser, et a par conséquent décidé de voter contre le budget présenté par la majorité socialiste.