
Une partie des Gilets jaunes de Nogent et Margon, toujours mobilisés.
« Même si nous ne sommes plus présents sur les ronds-points, nous sommes encore Gilets jaunes ». Une dizaine de membres de ce mouvement à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) crient haut et fort que leur mobilisation ne s’arrête pas.
« Nous, on manifeste pour nos droits »
« Pourtant, tout est fait pour que l’on abandonne. Dernièrement, trois d’entre nous au rond-point de Bricomarché ont été verbalisés pour stationnement gênant » lance l’un d’eux.
Ils ne comprennent pas « que, malgré un arrêté, on laisse des personnes consommer de l’alcool tous les jours place Saint-Pol. Ils agressent même les gens. Une mamie l’a été car elle n’a pas voulu leur donner une pièce » s’insurge une femme.
« Nous, aux ronds-points, on manifestait pour nos droits face à la politique du Gouvernement » lancent-ils en chœur !
Surtout « que depuis quelque temps, l’essence, l’électricité et les produits de nécessité ont vu leur prix grimper! ».
Ils ne se voilent pas la face, « il serait maintenant impossible de construire de nouvelles cabanes ».
Mais pensent sérieusement que la mobilisation pourrait repartir de plus belle. « Les Gilets jaunes de Nogent et Margon se sont réunis. Il ne faut pas croire tout ce qui se raconte. Le mouvement ne s’essouffle pas » précisent-ils.
« On nous fait passer pour des méchants »
Et ils envoient un message, « on nous fait passer pour des méchants. On nous salit et crache dessus. Certains n’osent plus nous soutenir ou se cachent pour le faire. Des employés n’ont plus le droit de poser le Gilet jaune sur le tableau de bord de leur véhicule. N’ayez pas peur, rejoignez-nous ».
Car même sans les ronds-points, « nous allons les samedis manifester à Paris et une partie d’entre nous effectuent une marche dans les rues de la capitale du Perche pour discuter et prévenir les Nogentais ».
Les prévenir « de notre avenir. Quel avenir allons-nous avoir. Moi-même je n’ai plus assez d’argent pour remplir mon réservoir d’essence… Nous voulons juste pouvoir vivre avec notre salaire » indique une jeune femme.