
En haut, un diagnostic archéologique s’est déroulé du 25 février au 1 mars, dans la plaine de Vernouillet. En bas : visuel du projet de déviation de la RD154 traversant le bois régional de Verneuil-sur-Seine. ©Département des Yvelines
Le Département des Yvelines annonce sur son site Internet « une nouvelle avancée dans la réalisation des premiers travaux préparatoires » de la déviation de la RD154 à Verneuil et Vernouillet (Yvelines).
Dans la semaine du 25 février au 1er mars, un diagnostic archéologique a été réalisé sur une partie de l’emprise du projet, dans les hauteurs de Vernouillet.
Cette opération menée par l’Établissement public interdépartemental Yvelines-Hauts-de-Seine avait pour but, sous l’autorité de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), de détecter la présence éventuelle de vestiges via la réalisation d’un diagnostic préalable à l’aménagement.
Selon la Drac, aucune découverte majeure n’a été réalisée.
Le Département estime que la RD154, en sa qualité d’un axe de circulation important qui permet aux populations et activités des agglomérations en rive droite de la Seine (Triel-sur-Seine et Meulan-en-Yvelines) de rejoindre l’A13, « draine un trafic de transit important, toujours en augmentation, source de nuisances et marquée par un fort taux d’accidents ».
Phase opérationnelle en fin d’année
Les services du 78 estiment que « la création d’une voie nouvelle de contournement au sud des communes de Vernouillet et de Verneuil-sur-Seine va permettre de délester la traversée des centres-villes du trafic de transit et contribuer à améliorer la qualité de vie des Yvelinois résidant sur ce secteur ».
Enfin, le projet de déviation de Verneuil-sur-Seine et Vernouillet devrait entrer « dans sa phase opérationnelle à la fin de l’année 2019, à l’issue des procédures réglementaires », conclut le Département.
Adiv Environnement : « Nous ne baissons pas les bras »
Les association Adiv Environnement de Verneuil-sur-Seine et Bien vivre à Vernouillet sont opposées au projet de déviation de la RD154 qu’elles jugent inutile et préjudiciable. Elles reprochent notamment au tracé de couper le bois de Verneuil en deux, entraînant des conséquences néfastes pour la biodiversité.
L’annonce du diagnostic archéologique après défrichement dans la plaine de Vernouillet n’est pas accueillie d’un bon œil. Néanmoins l’association se dit confiante dans son combat.
« Nous ne baissons pas les bras. Nous sommes en train d’organiser une action sur le terrain. » Cette manifestation aura lieu samedi 16 mars à 10 h (départ du collège Émile Zola à Vernouillet).
Adiv Environnement affirme que « pour l’instant, le conseil départemental ne peut s’attaquer au Bois de Verneuil car il n’a pas les autorisations nécessaires. Le Département n’a pas encore acquis tous les terrains mais ces travaux se font sous couvert d’un arrêté d’occupation temporaire contre lequel nous avons porté un recours gracieux auprès du préfet ».
Par ailleurs, les associations listent les conditions nécessaires pour que les travaux puissent réellement commencer :
« Acquérir l’ensemble des terrains pour construire la déviation : certains propriétaires refusent de céder leur terrain à l’amiable et le Département va devoir lancer la procédure d’expropriation ce qui prend du temps. » Un propriétaire a déposé un recours contre l’arrêté de cessibilité et contre l’ordonnance d’expropriation.
« Le Département doit obtenir la dérogation pour la destruction des espèces protégées présentes dans le bois. » Il n’aurait pas non plus trouvé de solution pour reloger les gens du voyage sédentarisés. « La procédure de déclassement du plan local d’urbanisme (pour les reloger en zone agricole) menée l’année dernière doit être recommencée suite à une erreur dans la procédure. La modification du PLU a été faite sur la version du PLU de 2013 au lieu de prendre celle de 2015. »