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Normandie. Après son AVC, Bertrand le jardinier crée une association pour les aphasiques

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Bertrand le jardinier (à gauche) était à la foire aux arbres de Lisieux (Calvados) ce week-end.

Bertrand le jardinier (à gauche) était à la foire aux arbres de Lisieux (Calvados) ce week-end. (©Le Pays d’Auge)

« Je vais de mieux en mieux », sourit Bertrand Souchon. Le jardinier, qui était présent samedi 2 et dimanche 3 mars 2019 à Lisieux (Calvados), sait qu’il revient de loin.

Le 27 avril 2014, alors qu’il rentrait du salon Passionnément jardin à Honfleur, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dans sa voiture, au niveau du péage de Dozulé (Calvados). Après avoir provoqué un carambolage, il a été emmené au CHU de Caen.  (Calvados). 

Pour la radio, il faudra attendre un peu

Depuis, Bertrand Souchon souffre d’aphasie, un trouble du langage causé par l’AVC : 

« J’arrive à parler mais je ne peux pas encore faire de radio ».

Pour ça, les auditeurs de France Bleu, où il intervenait, devront « encore attendre un an et demi ». Depuis deux ans, il a repris le travail à plein-temps à Blainville-sur-Orne (Calvados), « dans une ville ‘Trois fleurs’ ». Évidemment, pour ce passionné.

Une maladie très contraignante 

Pendant sa convalescence, Bertrand Souchon a connu les galères. Il a perdu sa fiancée, a dû vivre avec « un demi-salaire… Et avec un demi-salaire, on ne s’en sort pas ! » Le jardinier explique : 

« Quand vous avez un AVC et que vous êtes aphasique comme moi, une personne sur trois divorce, devient alcoolique ou déprimé. Il faut arrêter ».

Bertrand a envie d’aider, avec « La phrase ». C’est le nom de sa future association, qui viendra en aide aux aphasiques de Normandie : « Je suis dans la dernière ligne droite ».

LIRE AUSSI : Quatre ans après un AVC, Bertrand lance une association en Normandie pour les aphasiques

« Ensemble, on va s’entraider »

« Des gens aphasiques, il y en a partout. Mais quand vous êtes aphasique, vous ne pouvez plus écrire, vous ne pouvez plus parler, vous ne pouvez rien faire. C’est une maladie qui oblige à rester dans la discrétion », regrette Bertrand Souchon.

La phrase va leur permettre de se retrouver : 

« Tous ensemble on va s’entraider. Cela va faire du bien. J’ai des appels d’orthophonistes tous les jours ».

L’association doit aussi permettre de travailler avec les aidants, ou soutenir administrativement les personnes : « Un avocat va se charger de nous. J’ai deux trésorières et une secrétaire, nous allons faire les choses bien ».


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