Bernard Semeteys, patron de Naucicars aux Quatre chemins à Naucelles pratique la vente et location de voitures sans permis. (©Nicolas Gastal.)
Les derniers chiffres de la délinquance routière en 2018 dans le Cantal le montrent : il y a une hausse de suspension de permis dans le Cantal entre 2017 et 2018. Le nombre de suspensions du permis de conduire pour alcool délictueux a augmenté d’environ 20 % (192 à 232). Concernant les stupéfiants, le nombre de dépistages a augmenté en 2018 de 14 % par rapport à l’année précédente. L’augmentation des suspensions du permis de conduire pour excès de vitesse cette année est de l’ordre de 20 % (132 à 158).
Forte demande
Un phénomène qui a eu pour conséquence directe une forte demande de location de voitures sans permis. Bernard Semeteys, concessionnaire Subaru et dirigeant de Naucicars à la zone des Quatre Chemins de Naucelles peut en témoigner. « Cela fait un an que je propose ce service de location de voitures sans permis avec Rent a Car. Et c’est vrai que j’ai constaté une forte demande. Cela concerne essentiellement des personnes qui ont vu leur permis suspendu pour quelques mois. Si certains peuvent se débrouiller avec des collègues si la période n’est pas très longue, il est impératif pour d’autres de pouvoir avoir un moyen de locomotion. J’ai eu le cas récemment d’un chef d’entreprise qui est venu me louer une voiture car il avait besoin de se déplacer tous les jours. »
Un certain budget à prévoir
Mais pour le professionnel, la location ne peut être viable si l’on ne va pas au-delà de six mois: « Sinon, je conseille l’achat. » Et de poursuivre sur l’aspect tarifaire : « Une location à la semaine coûte 199 euros et 549 euros pour un mois. Mais tout est compris, sauf l’essence. Mais ici, tout est sûr et fiable, on a une clientèle qui est satisfaite de nos services et c’est très important. J’ai cinq véhicules à la location et durant un long moment, elles étaient toutes dehors. »
9000 à 18000 euros pour une voiture neuve
Mais Bernard Semeteys fait également de la vente. Et pour du neuf, il vend la marque Aixam. « Le prix d’une voiture neuve va de 9000 euros à 18000 euros selon les options, bien évidemment. L’an dernier, j’ai vendu 18 véhicules. Et là aussi, je constate une forte demande. »
Et d’observer différents types de clientèle : « Ce sont soient des personnes qui ont un handicap, ou qui n’ont jamais passé le permis. Mais il y a un nouveau type de clientèle, des Parisiens qui viennent en retraite dans le Cantal. Il peut arriver que l’épouse n’ait pas de voitures. Elle décide alors de s’acheter une voiture sans permis pour acquérir un peu d’autonomie. »
Une voiture sans permis Aixam que l’on peut retrouver en 2019 sur le marché. (©aixam.com)
Une évolution technologique à prévoir
Et pour ce diplômé de mécanique automobile et passionné de voiture, l’évolution technologique n’est pas prête de s’arrêter.
« Aujourd’hui, les voitures sans permis qui sont vendues n’ont rien à voir avec celles d’antan. La finition est bien meilleure, tout comme le design. Aujourd’hui, une voiture dispose d’un autoradio, d’une caméra de recul ou d’un bluetooth, et l’armature de la voiture est bien plus solide qu’avant. Niveau entretien, il est conseillé de faire une vidange tous les 5000 kilomètres. Et si le véhicule est bien entretenu, on peut le garder de nombreuses années. »
Des voitures électriques
À noter que l’électrique a fait aussi son apparition dans ce marché de voitures sans permis : « Le prix peut monter jusqu’à 16000 euros avec une autonomie pouvant aller jusqu’à 130 kilomètres. Il suffit ensuite de recharger sur une prise de courant classique. »