
Les prix de maisons anciennes, commune par commune (©Source : Notaires de Loire-Atlantique)
Côte d’Amour : un bijou en voie d’épuisement ?
La côte d’Amour a toujours autant de succès, mais le marché a tendance à se tarir faute d’offres.
Marie Vinet-Treillard, notaire à La Baule et représentante de la chambre des notaires de Loire-Atlantique, note :
Portés par des prix très raisonnables, du moins loin des niveaux que l’on a pu connaître en 2007, nous avons connu trois belles années. Mais le marché a tendance à s’épuiser
Les biens à la vente se font rares, les seuls terrains disponibles se font par le découpage de parcelles existantes.
On parle là surtout de La Baule et du Pouliguen, car Pornichet est en plein boom. « Plus animée », dynamisée par une vague de constructions.
Avec une augmentation de 13, 6 % sur un an, les prix des maisons se rapprochent de la voisine bauloise
Tout le littoral n’est pas à la même enseigne.
« Trop isolée », La Turballe « végète », alors que sa voisine, Piriac-sur-Mer, cartonne.
Saint-Nazaire : le nouvel eldorado
Si l’on nous avait dit ça, il y a une dizaine d’années, alors que la ville se cassait la gueule… Mais, aujourd’hui, Saint-Nazaire a la cote
+ 9 % d’augmentation en 2018, l’évolution du prix des maisons anciennes en atteste.
Le marché, branché sur les grands donneurs d’ordre, bénéficie de la bonne santé économique actuelle, mais la commune « a changé d’image, avec le front de mer, le centre aquatique, le Théâtre… »
Sur certains secteurs (Jardin des plantes, Villes Martin, Sautron, Saint-Marc-sur-Mer), les prix atteignent des « Côte d’Amour ».
Les biens y sont achetés par des professions libérales qui travaillent à La Baule. C’est le monde à l’envers !
À noter, une forte disparité entre les quartiers.
Cela a un avantage, tout le monde trouve son bien à son budget. Il y a un équilibre parfait, et rare parmi les acheteurs, entre les différentes classes d’âges
Dans le secteur, Trignac, Donges ou Montoir-de-Bretagne, ne bénéficient pas du même engouement, et sont en recul.
Derrière, Saint-André-des-Eaux la préférée
Le littoral étant « trusté » par les acquéreurs de villas secondaires, les locaux en majorité misent plutôt sur Guérande, Saint-Molf, Saint-Lyphard et surtout Saint-André-des-Eaux.
C’est la ville qui marche le mieux dans l’arrière-pays. Elle plaît énormément. C’est la campagne à quelques minutes de la côte
Globalement le périurbain fonctionne toujours.
La notaire analyse :
Les prix montent doucement mais sûrement au fil des ans. Cela va plus vite sur le secteur de Savenay qui bénéficie de l’attractivité de Nantes
Sur ce secteur, ce sont les terrains qui ont le plus la côte.
C’est ce que recherchent les jeunes
L’éventuel coût du carburant domicile/travail ne semble pas décourager.
Sur Herbignac par exemple, la part d’acquéreurs extérieurs à la commune a nettement augmenté.
Vers une pénurie de biens à vendre ?
Des taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas, un territoire toujours plus attractif… À court terme, l’horizon semble dégagé, mais…
« Je crains la pénurie de biens », avance Marie Vinet-Treillard.
Cela parait contre intuitif, la période étant clairement favorable aux vendeurs.
Mais eux-mêmes sont souvent ensuite acquéreurs sur le même secteur. Constatant qu’il y a peu d’offres, ils attendent avant de mettre en vente. C’est le serpent qui se mord la queue !