1. Rémy Jarry présente la « nurserie ». 2. File d’attente pour aller se faire traire par le robot. 3. Après la traite, passage obligé par la cantine. 4. Normande ou Holstein : la brosse ne fait pas de différence. (©Le Publicateur Libre)
Alors que la maltraitance animale fait régulièrement la Une des journaux ces derniers temps, il est toujours réconfortant de mettre en avant des initiatives qui visent le bien-être de nos amis les bêtes.
Et c’est le cas à Bagnoles-de-l’Orne-Normandie : à 500 mètres du bourg à vol d’oiseau de Saint-Michel-des-Andaines se trouve une ferme robotisée qui fait l’objet de visites avec l’association Avenir Espoir 2000 présidée par Rémy Jarry.
L’exploitation est gérée en GAEC par deux jeunes fermiers qui sont cousins : Ugo Jarry, 31 ans (en poste depuis 2009) et Edouard Jarry, 32 ans (depuis 2013).
Nous avons au total 250 animaux avec 110 vaches concernées par cette traite robotisée installée en novembre 2015
explique Edouard. Sur notre exploitation qui fait 180 hectares, nous faisons aussi du maïs et du blé. Les cultures sont principalement utilisées pour l’alimentation des vaches car nous sommes en production AOP camembert de Normandie pour Gillot et nous les faisons pâturer au maximum ».
En musique
Dans ce petit coin de Normandie, les bêtes à cornes sont autonomes et choisissent elles-mêmes d’aller se faire traire grâce à deux robots.
Chaque vache a une puce électronique pour l’identifier
explique Rémy Jarry. C’est très intéressant à observer. Quand elle ressent le besoin de se faire traire, elle se met dans la file d’attente. Elle s’installe et le robot va venir tout d’abord laver les mamelles, puis se positionner sur chaque trayon. Tout est géré par ordinateur qui va indiquer le temps passé, le nombre de litres. Il n’y a pas plus de quatre passages par jour, sinon ça bloque ».
Et comme plusieurs études ont démontré son impact sur la production laitière, la musique d’ambiance est omniprésente dans la stabulation, 24 heures sur 24. Ce qui vient atténuer le stress, entre autre causé pendant la traite.
« Ce système nous libère de cette astreinte pour vaquer à d’autres occupations, note Edouard Jarry. Mais, nous sommes en lien permanent avec lui via notre smartphone. Quand il y a un souci, on reçoit une alerte ».
Bien-être
Une fois la traite effectuée, histoire de reprendre des forces, la vache se dirige vers « la cantine » « où les mangeoires sont alimentées matin et soir. Elles ont également un espace buvette pour s’abreuver et des petits coussins en cuir pour se reposer », ajoute en souriant Rémy Jarry.
Mais ce qui est sans doute l’attraction phare de ce « spa pour Belles Normandes et Holsteins », ce sont les deux énormes brosses, elles-aussi robotisées. « Quand elles veulent se faire brosser, les vaches donnent un coup de tête et le système se met en route. Souvent, ça se bouscule pour en profiter ».
Bref, une « cure pour ruminants » à découvrir tout au long de cette saison. « L’an passé, je m’occupais des visites, mais cette année, l’association va recruter un salarié pour guider les groupes. Il a été agriculteur par le passé et connaît donc le métier », conclut Rémy Jarry.
Prochaine visite jeudi 7 mars. Rendez-vous 15 h sur le parking derrière l’ancienne gare de Bagnoles. Tarif : 6 € ; enfant 3 €. Inscriptions : Office de tourisme, 02.33.37.85.66. Possibilité de visites d’autres jours : Avenir espoir 2000, 06.71.12.77.47.