
Eva Bourseau avait été retrouvée dans son appartement, dans une malle, baignant dans de l’acide, en août 2015, à Toulouse. (©Archives Actu Toulouse / Amandine Briand)
Mercredi 19 décembre 2018, le procureur de la République a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de Taha Marani Alaoui et 30 ans de réclusion à l’encontre de Zakariya Banouni, les meurtriers présumés d’Eva Bourseau. Cette étudiante toulousaine qui avait été retrouvée dans une malle, baignant dans de l’acide, dans son appartement en plein centre de la Ville rose, non loin de la basilique Saint-Sernin, en août 2015.
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Récit d’un fait divers macabre
Les deux accusés, âgés de 25 et de 22 ans et jugés par la cour d’assises de Haute-Garonne, étaient au moment des faits tous les deux des étudiants, qui avaient, comme la victime, une attirance certaine pour la drogue. Ils sont jugés à Toulouse pour avoir battu à mort Eva Bourseau, l’autopsie de l’époque parlant « d’un déchaînement de violence », et pour avoir tenté de se débarrasser du corps afin de faire croire à une disparition.
En s’inspirant de la célèbre série américaine « Breaking Bad« , les suspects auraient acheté plusieurs litres d’acide chlorhydrique, ainsi qu’une malle en polyéthylène, afin de tenter de dissoudre le corps.
Lors de leur interpellation, le parquet de Toulouse avait indiqué que les deux hommes étaient revenus tous les jours dans l’appartement pour s’assurer « de l’état d’avancement de la dissolution du cadavre ».
La perpétuité et 30 ans de prison requis
Mercredi 19 décembre 2018, l’avocat général de la cour d’assises de Haute-Garonne, David Sénat, a requis la peine maximale, la réclusion criminelle à perpétuité, à l’encontre de Taha Mrani Alaoui. En ce qui concerne son complice, Zakariya Banouni, c’est 30 ans de prison qui ont été requis, indique France 3.
Les deux suspects avaient déjà eu affaire avec la justice à Toulouse, par le passé. Ils avaient comparu devant le tribunal correctionnel, mardi 23 octobre 2018, pour « trafic de drogue », et avaient écopé de 18 mois de prison ferme. Le procès doit s’achever, vendredi 21 décembre 2018.
Nicolas Drusian