
Le débat a été animé par le maire Serge Rossière-Rollin
« Nous avons déjà reçu quelques écrits sur le cahier de doléances accessible à tous et ce soir, il n’y aura aucune question taboue, tous les sujets peuvent être abordés », a promis l’élu. Ce sont d’abord des questions de fonds qui ont été abordés, pour un débat de qualité autour de plusieurs thèmes.
Impôts
La TVA. Ce fut le premier sujet abordé. Pourquoi ne pas diminuer la taxe sur les produits de grandes consommations, ce qui redonnerait un peu de pouvoir d’achat aux consommateurs ? A contrario, certains estiment qu’elle pourrait être augmentée sur des produits moins consommés.
Cela rééquilibrerait les choses au niveau européen et ne pénaliserait pas les entreprises qui exportent. Les importations, elles, seraient en revanche davantage taxées.
Le sujet a bien évidemment fait parler, mais une proposition a retenu l’attention : « Aujourd’hui, en France, un ménage sur deux ne paie pas d’impôt, observe un intervenant. Pourquoi ne pas établir un impôt pour tous ? » Avant de poursuivre : « Prenons l’exemple, d’un impôt à 20/30 € : multiplié par 5 à 7 millions de personnes, la somme n’est pas négligeable. »
Produire local ?
« Pourquoi ne pas essayer de devenir autosuffisant au sein de l’Europe ? ». Voici la question soulevée par une participante. Pour cela, elle propose de rendre compétitif les produits fabriqués en France. « L’empreinte carbone ne doit pas être une fatalité et chacun doit agir à son niveau », explique-t-elle.
Retraites
Enfin, le thème des retraites n’a pas manqué d’être abordé. « Il n’est pas pensable, aujourd’hui, que des gens travaillent toute leur vie, s’achètent une maison, et doivent la revendre pour pouvoir être accueillis en maison de retraite quand ce ne sont pas les enfants qui s’endettent, dénonce un homme, dont la maman est dans un Ehpad. Le système libéral mis en place donne trop de pouvoir aux actionnaires, et pas assez aux êtres humains. »
Le débat s’est ensuite poursuivi sur le manque de soignants dans ces établissements.
Deux représentants des Gilets jaunes de Mouy-sur-Seine ont par ailleurs participé au débat. Ils ont axé leurs interventions sur les infrastructures telles que les barrages ou les autoroutes, et la façon dont elles sont employées aujourd’hui. Ils ont également abordé les augmentations du prix du gaz, de l’eau et de l’électricité. « Les gens ne vivent plus, nous voulons bien payer, mais il faut que ce soit pour tout le monde pareil », estime Alain Wallon, l’un des protestataires.
Le compte-rendu du débat sera ensuite rédigé en mairie, avant une prochaine réunion prévue dans quelques semaines.