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Violences pendant une action des Gilets jaunes : le parquet de Caen requiert jusqu'à 3 ans de prison

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Quatre hommes ont été jugés à Caen pour des violences commises le 29 décembre 2018 au supermarché Cora à Rots.

Quatre hommes ont été jugés à Caen pour des violences commises le 29 décembre 2018 au supermarché Cora à Rots. (©Philippe Rifflet/Liberté Le bonhomme Libre)

Vendredi 1er février 2019, quatre hommes étaient jugés par le tribunal correctionnel de Caen. Tous étaient poursuivis pour des violences commises le samedi 29 décembre 2018 au supermarché Cora à Rots, près de Caen (Calvados).

À LIRE AUSSI : Violences lors d’une manifestation des gilets jaunes, près de Caen : quatre hommes écroués jusqu’à leur procès

Coups et blessures sur des gendarmes

Les quatre hommes qui habitent Caen, Hérouville Saint-Clair, Bayeux et Le Hom (Thury-Harcourt) sont accusés de coups et blessures sur des gendarmes, à l’aide de pierres, chariots, extincteurs. Mais également de dégradations.
Des événements survenus dans le cadre d’une action des Gilets jaunes où six gendarmes ont été blessés, huit de leurs véhicules endommagés. La station-service du supermarché a également subi des dégradations, quant au magasin Cora, il fait part d’une perte de 260 000 € de chiffre d’affaires.

Le samedi dont il est question, en début d’après-midi, des centaines de manifestants bloquent la RN13 qui relie Caen à Bayeux, puis tentent d’entrer dans le supermarché.

À LIRE AUSSI : Action coup de poing des gilets jaunes sur la RN13 et au centre commercial de Rots près de Caen

Des gendarmes de Caen, Evrecy, Bayeux, ou Saline, essuient à plusieurs reprises des charges de manifestants et des caillassages.
Sur place, pas d’interpellation, précise le président du tribunal Christophe Subts. 

Mais l’enquête vise les plus virulents qui auraient pu occasionner les blessures. Les faits reprochés n’ont pas été établis au pifomètre, mais à l’aide d’éléments établis par des photos et des bandes de vidéosurveillance. 

Du reste, après plusieurs auditions et à l’audience, les 4 hommes reconnaissent partiellement avoir participé aux violences.

Demande de maintien en détention

Devant les juges, l’un des quatre, âgé de 40 ans est au bord des larmes.  « Je suis désolé, j’ai honte, je m’en veux, j’ai suivi le mouvement », affirme celui qui est au RSA, dont les 2 enfants sont décédés « dans un drame épouvantable » relève le président du tribunal. « Il a l’air désolé, mais il justifie ses actions », note la procureur Mathilde Defrentin qui demande à son encontre 2 ans d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis et maintien en détention.

Une réquisition semblable à celle de l’homme de 28 ans qui a 12 mentions à son casier. Intérimaire, séparé, il est au chômage pour s’occuper de ses 3 premiers enfants. Le 4e est gravement malade. « Son choix de violence est assumé », résume la procureur.

À 20 ans, le plus jeune des prévenus est un ouvrier agricole qui gagne 1 400 € et vit chez ses parents. 

Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Je me suis mis dans les violences.

À son sujet, la procureur rappelle « qu’il a peut-être les regrets les plus sincères, mais il y a aussi 15 jets de pierre avérés, dont un qui a blessé un gendarme. » 2 ans, dont 12 mois avec sursis ont été demandés, toujours avec maintien en détention.

Trois ans de prison requis

Pour l’homme de 31 ans, le ministère public a demandé « une peine particulièrement sévère : 3 ans d’emprisonnement avec maintien en détention ». L’homme à l’état psychiatrique certain, auteur plus jeune d’une tentative de suicide et à la situation familiale difficile n’aurait « aucun regret. C’est peut-être celui qui a commis les pires actes avec une intention criminelle. »
Cet homme aurait par deux fois tenté d’incendier la station-service du supermarché. Un témoin et un des quatre prévenus attestent « qu’il voulait tout faire péter. »
C’est une pierre lancée par un manifestant qui l’aurait stoppé au moment où il s’apprêtait à mettre le feu à de l’essence qu’il avait répandu au sol.

A 19 h 15, le tribunal s’est retiré pour délibérer. La décision est attendue dans la soirée.


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