Martin Jauvat tient absolument à tourner plusieurs scènes de ses courts- métrages à Chelles. (©Lucile Charon)
Martin Jauvat, 23 ans, est un réalisateur de courts-métrages. Il en a déjà réalisé deux, le premier s’appelle Mozeb et le second est en cours de réalisation.
Pourquoi avez-vous décidé de tourner à Chelles ?
Si je tourne dans la ville où je suis né et où j’ai grandi, ce n’est pas anodin. Je veux raconter des choses fortes et c’est beaucoup plus simple de le faire dans des lieux que l’on connaît.
D’autre part, je voulais aussi mettre en valeur cette ville qui est souvent assimilée à une ville de banlieue car elle est très proche de la Seine-Saint-Denis. Mais il faut savoir dénicher des lieux un peu secrets pour surprendre le public et montrer que, même si c’est en banlieue parisienne, il y a de très beaux quartiers.
C’était une volonté de représenter ma vie parce que je n’ai pas honte d’où je viens et ce n’est pas une honte de ne pas habiter à Paris.
Où avez-vous tourné dans la ville ?
Dans mon premier court-métrage, il y a beaucoup de scènes tournées dans mon jardin. Dans le second court-métrage, je suis sorti et j’ai tourné sur les bords de Marne, dans le parc du Souvenir, dans les rues d’un quartier assez calme près de la Montagne, mais aussi aux Coudreaux et dans l’école maternelle où j’ai été scolarisé.
Vous avez déjà présenté le film, est-ce que l’on vous a parlé de Chelles ?
On me demande régulièrement où j’ai tourné et pourquoi je fais ce choix-là. Ensuite, quand le public regarde mon court-métrage, il découvre aussi une ville et je suis fier de ça car c’était mon objectif : montrer que ce n’est pas une ville de banlieue sans âme. La banlieue ce n’est pas que la violence.
Quand j’ai projeté ces deux films à Chelles, les gens étaient très fiers. Je les ai vus s’identifier pendant plusieurs scènes.
Avez-vous d’autres projets ?
D’abord, je vais présenter mes courts-métrages au festival qui leur est consacré. Puis dans un second temps, je ne compte pas m’arrêter de tourner et encore moins à Chelles. J’ai encore des lieux à filmer et partout dans les villes de banlieue.