
Après les travaux, le quartier de La Madeleine sera proche de ceci (©Cdc Pays de L’Aigle)
En consultant le cahier des charges de l’appel d’offres pour le marché « Assistance à maîtrise d’ouvrage pour une étude de faisabilité portant sur l’aménagement de deux sites à L’Aigle », consultable sur la site de la Communauté de communes du Pays de L’Aigle, on en sait plus sur l’avenir du quartier de La Madeleine.
La mission consiste donc en la réalisation d’une étude de faisabilité « sur l’aménagement de deux sites sur le quartier de La Madeleine à L’Aigle pour la Communauté de communes ».
« Le projet rue Jean-Baptiste Biot consiste en la construction d’une école maternelle et la réhabilitation du Pôle d’animation sociale (PAS) en centre de loisirs. La partie centre social du PAS et la maison des familles seront construites sur le site de l’école rue de la Madeleine ».
Deux immeubles détruits
Selon le document que nous nous sommes procuré, le quartier sera profondément modifié avec, par exemple, la destruction des bâtiments Franche Comté (Orne Habitat) et Jules Romain (Sagim). On observe également que la résidence des Sapinettes, aujourd’hui vidée de ses occupants, sera détruite pour laisser la place à des logements individuels.
L’école maternelle la Ribambelle, située à l’angle de l’avenue Ile-de-France et de la rue de la Madeleine sur une surface utile de 914 m2, date de la fin des années 70. Elle accueille actuellement 114 élèves en 5 classes, dont un dispositif spécifique pour les petits de moins de 3 ans. Mais le bâtiment et la localisation posent divers problèmes. La circulation aux heures d’arrivée et de sorties est difficile, l’accessibilité des personnes à mobilité réduite est défaillante, tout comme l‘isolation thermique et l’étanchéité de la toiture-terrasse.
La solution, déménager l’école
D’après les préconisations de l’étude ANRU, la solution est d’en construire une neuve.
« la nouvelle école pourrait être aménagée à l’angle de la rue de la Madeleine et de la rue Jean-Baptiste Biot, en lieu et place du bâtiment Franche Comté, face au Pôle d’animation sociale ».
Le préprogramme établi par la Cdc du Pays de L’Aigle prévoir une nouvelle école avec 6 classes, un office pour réchauffer, un réfectoire mutualisé avec le centre de loisirs géré par le Cias, une salle garderie, une salle motricité, une bibliothèque, une salle de repos et dortoir, etc. L’étude urbaine préconise une implantation sur une emprise totale d’environ 4 200 m2, contre 2 650 m2 aujourd’hui.
L’actuelle maternelle La Ribambelle serait donc détruite pour laisser la place à un centre social intercommunal et une maison des familles, en deux bâtiments distincts reliés par un couloir couvert ou une passerelle, par exemple.
Une maison des familles
« Le centre social est actuellement dans les locaux du PAS mais il manque de place. La maison des familles se trouve quant à elle dans un local loué en centre-ville », résume le document support de l’appel d’offres. Le Cias aimerait avoir un bâtiment composé, pour le centre social, d’un accueil, trois bureaux, une salle de travail, une salle du personnel, deux salles de travail, une salle de réception, une cuisine d’activité, deux bureaux de permanence, etc. Pour la maison des familles, il est envisagé un accueil, une salle d’activités familles et espace de rencontre, une salle de motricité, une halte-garderie, etc.
Quant aux locaux actuels du PAS, ils pourraient être totalement destinés au centre de loisirs.
Au terme de l’appel d’offres, vendredi 18 janvier, le cabinet retenu pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage aura trois mois pour présenter des hypothèses aussi proches que possible des besoins de la collectivité en termes de fonctionnalité, d’intégration urbaine et d’économie.
Le président de la Communauté de communes précise
Jean Sellier, président de la Communauté de communes du Pays de L’Aigle, tient à faire part « de ma surprise, suite à la publication d’un article concernant la rénovation du quartier de La Madeleine, à L’Aigle, dans le cadre de l’ANRU et en lien avec la politique de la Ville. Comme indiqué dans l’article, les éléments publiés sont issus d’un cahier des charges diffusé par la Communauté de Communes, destiné précisément à affiner les études. Si des discussions ont en effet bien avancé en comité de pilotage, avec tous les partenaires (Ville, bailleurs, services de l’Etat, conseil citoyen…), le projet n’est pas totalement définitif.
Les élus de la CdC et nos partenaires ont été surpris de prendre connaissance par la presse d’un projet au stade des études, et qu’ils n’ont pas encore voté. Le projet demande encore des mises au point avant d’être présenté en conseil communautaire prochainement.
Je pense également aux locataires concernés et habitants du quartier, avec lesquels nous sommes en démarche de concertation, et qui ont pu légitimement être surpris à la lecture de ces éléments. Ce projet s’inscrit dans un temps long (2020-2025) et toutes les mesures d’accompagnement de la part des bailleurs et des collectivités seront mises en œuvre ».
Surpris que les élus soient surpris
Dès le premier paragraphe de cet article, il est dit que l’appel d’offres concerne une étude de faisabilité. Cela veut donc clairement dire que le projet global n’est ni arrêté ni financé, mais on a une idée assez précise des souhaits des uns et des autres.
Il est surprenant de lire que les élus sont surpris de prendre connaissance de ce projet. Il leur suffisait de lire le document disponible sur le site de la Communauté de communes pour être au informé.
La première approche de cette requalification étant accessible sur un site public, nous avons pensé qu’il devait être porté à la connaissance du plus grand nombre.
La rédaction