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Que deviennent-ils ? Ian Caskill (ex-CBC) s'éclate comme assistant-coach dans une université américaine

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Ian Caskill a quitté Caen en juin 2016. Le basketteur de 2m07, très apprécié du public, avait contribué à la monté du club de N2 à N1.

Ian Caskill a quitté Caen en juin 2016. Le basketteur de 2m07, très apprécié du public, avait contribué à la monté du club de N2 à N1.

On se demande encore pourquoi il nous a mis en garde sur son français. Ian Caskill n’a certes pas perdu son accent, mais il maîtrise la langue de Molière toujours à la perfection. « Je parle français à la maison avec ma femme, mais elle est partie deux semaines en France », s’excuse-t-il. Chaque été, le grand Américain (2m07) à la double nationalité française retrouve d’ailleurs sa belle famille dans les Vosges. Le reste du temps, il le passe en Virginie. C’est là-bas, sur la côte est américaine, qu’il vit sa vie de retraité du basket. 

LIRE AUSSI : Une page se tourne pour Ian Caskill

À 37 ans, Ian Caskill n’a toutefois rien d’un retraité comme les autres. « On bosse comme des fous », dit-il. Le trentenaire a mis fin à sa carrière de joueur en juin 2016, sur « une saison très bizarre » et une pubalgie trop coriace. C’était à Caen, « le club que j’ai préféré et la ville que j’ai préférée ». Depuis, le survêt’ a remplacé le maillot. Ian Caskill est assistant-coach de l’équipe féminine de la James Madison University. 

Les conseils d’Hervé Coudray 

Voilà deux ans et demi que l’ancien pivot a donné une nouvelle tournure à sa vie professionnelle. « Le basket universitaire est très différent de ce qu’on peut connaître en France. Ce qui prend le plus de temps, c’est le recrutement. On voyage beaucoup pour trouver les meilleures joueuses. » 

Je prends beaucoup de plaisir avec les filles, dont la relation avec leurs coachs est un peu plus proche que chez les garçons. Je n’ai découvert le basket féminin qu’à Mondeville. Hervé (Coudray, alors coach du CBC après avoir été celui de Mondeville, ndlr) nous en parlait souvent. C’est comme ça que je me suis mis à y aller.

Ian Caskill en 2014. Avec un peu plus de cheveux que par la suite...

Ian Caskill en 2014. Avec un peu plus de cheveux que par la suite…

Hervé Coudray, « pas toujours [son] ami quand il était [son] coach » n’a pas seulement donné le goût du basket féminin à son ancien joueur. « C’est lui qui m’a appris à écrire des systèmes quand j’ai commencé. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, après une défaite serrée, je lui ai demandé des idées pour attaquer une défense en zone. Nous entretenons une bonne relation. Et je comprends mieux certains de ses choix dans le passé ! »

 « Je reste en contact »

Ian Caskill, promu en Nationale 1 durant ses trois années passées à Caen, n’a pas tiré un trait sur son histoire normande. « Je suis attaché à la région et je reste en contact avec d’anciens coéquipiers. J’échange régulièrement avec Bryson (Pope), le seul joueur de l’effectif actuel avec qui j’ai joué. On a un groupe Messenger avec Camille (Eleka) et Slobo (Slobodan Ocokoljic). On s’écrit de temps en temps. Boris (Renaux) est mon conseiller financier, j’espère qu’il s’occupe bien de mon argent (sourire). Je regarde aussi ses résultats au Caen Nord. » Bien entendu, le Caen Basket Calvados cher à son cœur n’est pas en reste.

Je suis le club via les réseaux sociaux. Quand Hervé était coach, cela m’arrivait de regarder des matchs sur le site de la LNB. J’espère que le CBC va s’en sortir cette saison.

Et si le Franco-Américain aurait aimé lui-même se tester un jour en Pro B, sa carrière de joueur ne lui laisse pas de regrets. « Je n’ai jamais joué au plus haut niveau, je n’ai pas gagné aussi bien ma vie que certains, mais j’ai vécu de belles expériences humaines. Et ça, ça vaut plus cher que l’argent. »

Ian Caskill avec son équipe féminine universitaire.

Ian Caskill avec son équipe féminine universitaire. (©James Madison University)

« Au début, j’ai eu un petit choc en revenant »

Depuis son retour aux States, Ian Caskill, dont la femme Mélanie est prof de français dans son université, vit de toutes autres expériences.

Au début, j’ai eu un petit choc ! Cela faisait deux ans que je n’étais pas retourné aux États-Unis. Ici, il n’y a pas de boulangerie avec du bon pain frais, les gens mangent à n’importe quelle heure, ne disent pas forcément bonjour en arrivant au boulot… Au début, tous ces changements me rendaient fou ! Par exemple, on est invité à 17h45 pour dîner le soir. Finalement, je m’y suis fait.

Les États-Unis ont bien sûr leurs avantages, comme cette vie de campus qui a permis à l’ancien Cébéciste de renouer avec son sport le midi. « On jouait trois fois par semaine avec les coachs de l’équipe masculine. Le problème, c’est que je ne suis pas bon. J’ai préféré arrêter plutôt que mal jouer. Je reste compétiteur – ce que je retrouve dans le coaching – et je suis facilement frustré. »

Retour prévu en Normandie cet été

En août 2019, Ian Caskill retrouvera la Normandie. Son équipe fera une tournée d’une dizaine de jours en Europe. « On va passer par Caen avant d’aller à Paris. Mon but est d’y organiser un match de préparation. J’aimerais bien jouer contre Mondeville ou Ifs. Le coach principal souhaite que ses assistants prennent l’équipe en main sur un match de cette tournée. Ce serait génial si je pouvais coacher ici ! » 

Ian Caskill lors de sa dernière saison à Caen en Nationale 1.

Ian Caskill lors de sa dernière saison à Caen en Nationale 1.

Ian Caskill n’oubliera pas de sitôt Caen et sa région. « Je suis déjà très excité à l’idée de revenir », dit-il. Quant à la suite, elle reste à écrire. « À 34 ou 35 ans, je n’avais aucun plan d’après-basket. Je suis très bien où je suis. À l’origine, j’avais envie de devenir coach en France mais je n’avais pas les diplômes. Si ça peut se faire un jour, je ne ferme pas la porte. » Après onze ans de carrière en France, l’histoire n’en serait que plus belle. 


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