
Des professeurs des lycées Maupertuis et Jacques Cartier s’opposent à la réforme du Ministre Blanquer (© Le Pays Malouin)
La réforme Blanquer ne passe pas pour ces professeurs des lycées Maupertuis et Jacques Cartier de Saint-Malo qui ont manifesté devant les grilles du lycée Maupertuis, lundi 14 janvier 2019. Répondant à l’appel d’un collectif local de professeurs, né à Combourg à la fin de l’année 2018, ils étaient une trentaine de profs, accompagnés de parents d’élèves, à exprimer leur désaccord.
Dans une lettre-pétition adressée au député de la circonscription Gilles Lurton, qui a recueilli 90 signatures des professeurs de ces deux lycées, ils indiquent que « cette réforme nous paraît indigne d’un lycée moderne et renouvelé, et nous refusons sa mise en place pour plusieurs raisons ».
Clément Cordier, professeur au lycée Maupertuis :
« Cette réforme est une mise en place généralisée de la concurrence pour adapter le lycée aux exigences de Parcoursup, qui met en place une sélection généralisée pour l’accès aux universités et aux études supérieures. L’an dernier, 40 000 élèves de Terminale ont été radiés du système d’affectation, auxquels s’ajoutent 180 000 autres élèves qui se sont désinscrits de Parcoursup par stress et découragement ou pour recourir à des formations privées payantes ».

La réforme Blanquer ne passe pas pour ces professeurs des lycées Maupertuis et Jacques Cartier de Saint-Malo (© Le Pays Malouin)
Il ajoute :
« L’épreuve du Baccalauréat perd son caractère national et est remplacée par un Bac local étant donné que 50 % de la note finale sera issue des 21 épreuves organisées entre la Première et la Terminale ».
Les options dévalorisées
Un professeur d’arts plastiques au lycée Jacques Cartier, précise également :
« Avec cette réforme, les points bonus des options facultatives disparaîtront puisqu’ils ne compteront désormais que pour 1 % de la note finale du Bac alors que les options Latin et Grec deviendront les seules options facultatives valorisantes du Baccalauréat. C’est la désertion des options qui nous pend au nez ».